Catalogue BDF

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dimanche 1 novembre 2009

Fin de Fin des Terres mais pas complètement

Ceci sera le dernier billet. Les billets des rédacteurs de recommandations de la BDF s'expriment désormais directement sur notre site web, dans une rubrique intitulée LATULU LATUVU LATUOUÏ. Depuis le mois de juin on y trouve une recommandation par jour. Tout le personnel de la bibliothèque participe. Voilà, ça marche bien sur le site officiel, il y a beaucoup de contributions, ça plaît dans notre réseau : ça fait plaisir ! Ca fonctionnait très paresseusement avec ce blog : sauf exception 1 unique contributrice très branchée musique classique, musique médiévale, quasiment aucune audience... As they say in french movies : "Voilà !".

Cette petite expérience, était née de la rencontre avec Nicolas Blondeau de l'espace "Arts" de la médiathèque de Dôle (blog mediamus), Sophie Cornière, rouennaise et célèbre bloggeuse (Desperate librarian housewife ==> même que je réussis à le prononcer !), et Josep Luis Villanueva, responsable des acquisitions en musique à Barcelone (blog AMPLI, devenu une référence du genre : des articles de fond, impressionnant. Ils nous ont même fait l'honneur de nous consacrer un article : "discothécaires du fin-fond des Gaules" ==> pour traduire du catalan en français, utiliser TRANSLENDIUM), lors d'une journée d'étude sur les ressources musicales en ligne, à Dôle, en décembre 2007. Merci à vous de nous avoir donné l'occasion de commencer à expérimenter.

Moins modernes mais plus lus. Nous ferons tout notre possible pour que la rubrique LATULU (...) soit disponible très bientôt sous forme de flux RSS...

Présentement en vacances en la capitale, je salue tous les hypothétiques lecteurs de ce billet et invite à fréquenter de temps en temps notre LATULU, dont je ne rédige plus que 1 billet sur 20 (un peu au hasard mais pas loin du compte), et je préfère ça !

Catherine Brrrr.




jeudi 10 septembre 2009

Neil Young : Live at Massey Hall

19 janvier 1971, Massey Hall de Toronto, Canada...

Qu’est ce que l’on peut faire avec une guitare folk Martin D41, un piano… et que l’on s’appelle Neil Young ?

Réponse : des merveilles !

Un petit aperçu s’offre à vos oreilles dans ce coffret CD DVD. Passons rapidement sur le DVD qui n’a que peu d’intérêt hormis la possibilité de lire les paroles des chansons… C’est déjà ça.




Mais sur le CD… attention chef-d’œuvre !

Après une ouverture en fanfare par « On the way home », suivi d’une magnifique version de « Tell me Why ? », Neil propose un « Old man » plein de délicatesse et de retenue. Quelques titres au piano, avec un « A Man needs a maid » mixé (eh oui, déjà en 71 on pouvait mixer !) avec « Heart of Gold » assez réussi.

Mais quelle voix, souple et pleine d’énergie, détachée et vibrante, c’est de la lumière sonore… A cela Neil Young ajoute une maîtrise, dans l’instant, de l’orchestration et des nuances. Il vous fait entendre un orchestre symphonique dans la réverbération de sa guitare ou de son piano. Il suffit de se laisser glisser… pour lâcher prise.

Tout y passe : accordage en do modal pour « Don’t let it bring you down », avec une plus grande mise en valeur de la voix haut perché du bonhomme. Et en réponse à une demande de son auditoire « Down by the river » totalement habité - rappelons au passage que dans la chanson un type se lamente après avoir trucidé sa copine en descendant à la rivière, Brrrrrrr...

Pour la bonne bouche, « Cowgirl in the sand » avec de subtiles variations rythmiques (binaires, ternaires) et en rappel « I’am a child » absolument décontracté, à la toute fin d’un concert assurément magique…

El Rodrigo

mardi 18 août 2009

Dick en Americk

Chouette association que celle qui permit la réalisation de ce clip : Michael Gondry clippe Dick Annegarn ! Notez l'inquiétant manchot au fond du snack !

Dick Annegarn "Soleil du soir" (par Michel Gondry)

mercredi 12 août 2009

C'est pas tant l'été...

Réussirons-nous à sortir ce blog de son grand sommeil de... pratiquement deux mois ! Nous n'avons même pas l'excuse d'une écrasante chaleur estivale, vu l'été pourri que nous traversons encore une fois, nous autres pauvres finistériens !

Ainsi, en attendant de nouveaux billets, il peut être sympathique de visiter la page de recommandations sur le site internet de la B.D.F., qui livre quasi-quotidiennement des mini-articles rédigés par nos lec-teurs/audi-teurs/specta-teurs et -trices, depuis la fin du mois de juin.

Voici quelques titres CD écoutés récemments et fortement appréciés :

Un p'tit Joseph Arthur : "Let's just be". Intense !!! De plus en plus fort, ce garçon !







Thelonious Monk quartet with John Coltrane at Carnegie Hall
: une merveille ! (oserais-je dire un des plus beaux disques au monde ???). Ce bijou est un enregistrement d'un concert donné par les deux génies le 29 novembre 1957. Les bandes de ce concert ont été "découvertes" à la Bibliothèque du Congrès en février 2005, par Larry Appelbaum, à la tête du département de numérisation des collections sonores (Library's recording laboratory) ! Pour en savoir plus : http://www.loc.gov/rr/record.


Deux sources inépuisables de joie : 1 anthologie de la Motown (Hitsville U.S.A. : The Motown singles collection 1959-1971) et 1 anthologie Stax (Stax story), composée de chacune 4 cd !






L'anthologie Stax, plus récente, présente une brochure excellement documentée et illustrée !




Restons soul, voilà encore du solide, et encore 4 cd pour chaque envoi :

Passons l'été avec Mr Dynamite, voulez-vous ??? James Brown : "Star time : 71 songs including many rare or previously unreleased tracks"





N'ayons pas peur des débordements hot de la Soul sister en chef : Aretha Franklin : "Queen of soul"

Voilà de quoi bien occuper un été pluvieux et froid, en plus ! Let's dance !

Catherine B.

jeudi 6 août 2009

Avant de retrouver nos pénates...

Nous avons regardé ça :



et ça...

vendredi 12 juin 2009

Adam d'Arras dit de la Halle dit Le Bossu

« Le Jeu de Robin et Marion » d’ Adam de la Halle, par l’Ensemble Micrologus

Mise en musique d’un texte d’environ 800 vers, cette œuvre conjugue deux éléments de traditions musicales populaires : la pastourelle et la bergerie. L’argument : au sortir d’un tournoi, un chevalier tente de séduire la bergère Marion, qui attend son amoureux dans un pré. Econduit à deux reprises, le chevalier passe sa colère sur Robin, l’amoureux de la belle, puis emmène celle-ci de force. Robin, d’abord couard (il ne se précipite pas au secours de Marion qui l’appelle à l’aide), se vante devant ses amis venus à la rescousse. Après cette pastourelle, tout se termine en une bergerie autour d’un festin paysan avec chants, jeux et farandole.

Consulter la version pdf de "Le jeu de Robin et Marion ; suivi du Jeu du pélerin / Adam le Bossu,... ; éd. par Ernest Langlois", sur Gallica

Pour accompagner l’écoute tout en se cultivant, je recommande la lecture des textes de la brochure : ils sont particulièrement passionnants. A propos de l’œuvre, voici quelques extraits de la présentation de Darwin Smith :

« Le texte de Robin et Marion est connu par trois manuscrits de la première moitié du XIVe siècle, donnant trois versions sensiblement différentes de l’œuvre […] Avant l’écriture, il s’agissait de textes travaillés par un ou plusieurs groupes de ménestrels, tout à la fois chanteurs, danseurs, mimes, acteurs et musiciens […] Chaque joueur pouvait débiter des rôles de longueur variable, découpés au sein d’un ruban textuel versifié, mémorisé par l’ensemble des membres du groupe. » Darwin Smith parle d’une forme de « lutte versifiée, savamment préparée. » « L’existence de ces ’jeux’ marque l’apparition dans l’écrit de ces œuvres dramatiques préexistantes. » D. Smith explique en effet comme ces formes de compositions sont emblématiques de l’essor de l’écrit et de son appropriation par de nouvelles catégories de population : « [l’écriture manuscrite] se généralise par la présence de clercs instruits dans toutes le communautés, mêmes laïques, fussent-elles les plus petites dans le monde rural. On voit ainsi en Artois et en Picardie, à la fin du XIIe siècle, des villages et des communautés de communes louer à l’année les services d’un clerc « escrivain » pour leurs affaires. »

Apparaît alors une nouvelle classe de clercs, laïcs, dont fait partie Adam le Bossu (« On m’appelle Bossu, mais je ne le suis mie »), dit Adam d’Arras, dit Adam de la Halle (lien vers le site musicologie.org). Darwin Smith : « Probablement de la même génération que Robert II (1248-1302) comte d’Artois, son seigneur, dont il fut ’aimé, prisé et honnoré’ […] En tant que maître, Adam était l’un des rarissimes jongleurs ou ménestrels instruits à l’Université. L’attribution et le port de ce titre […] sanctionnaient l’acquisition d’un grade et marquaient l’appartenance juridique à la cléricature comme à la communauté des maîtres et écoliers. A l’inverse, le métier de jongleur relevait de pratiques non savantes qui ne nécessitaient ni culture ni grade universitaires. » Il faut comprendre ici à quel point est exceptionnelle la « convergence de capacités et d’identités » chez ce compositeur.

« Tout en conjuguant les éléments traditionnels de la pastourelle et de la bergerie, Robin et Marion est une œuvre qui fait éclater ses modèles […] ». Les dialogues de Marion « avec Robin comme avec le chevalier ont le souffle des sentiments vrais : quand il faut manger et se distraire des mots discrets disent des besoins simples […] L’ensemble du jeu donne à voir une totalité : l’amour, la confrontation des classes […], la présence familière ou inquiétante du monde animal […], la variété de l’expression (danse, chant, dialogues), les références à la dévotion (jeu de Saint Cosme) et à la royauté (jeu du roi qui ne ment). En ayant dépouillé ses modèles de leurs contenus de convention, l’œuvre est animée par la force d’une histoire universelle, dans les cadres étranges d’une société que nous cherchons encore à comprendre. »

L’ensemble Micrologus (voir leur site) nous a habitués à l’excellence de ses réalisations. Ils conjuguent ici comme dans leurs autres disques une extrême rigueur scientifique « historico-musicologique » (lire à ce propos le texte du livret où est expliquée « leur démarche ») et leur volonté de livrer la forme la plus proche de l’exécution originale de chaque type d’œuvre abordé. C’est ainsi qu’est obtenue cette fascinante « proximité », cette impression de grande spontanéité et de fraîcheur, forcément importante quand il s’agit comme ici d’une forme musicale populaire, dansée, jouée ! Point n’est nécessaire d’être un « initié » pour apprécier cet enregistrement. Il possède tant d’atouts que je ne sais lesquels nommer afin de donner envie de l’écouter : musicalité, joie de chanter et de jouer, mystère, ritournelles fascinantes ! On pourrait réaliser un fort impressionnant nuage de mots afin d’illustrer les multiples qualités de cet INCONTOURNABLE réussite discographique !

Catherine B.

Micrologus au Musica Sacra International Mrktoberdorf, 1996

mardi 26 mai 2009

La saison des pochtrons-somneurs

Chouette, un bac rempli de disques tout sauf classiques vient de nous arriver, disques tout frais catalogués dans le nord de notre beau département.

Dans le tas, aujourd'hui j'ai écouté et aimé :

Hjaltalin (c'est le nom du collectif d'intervention musicale dont je vais vous entretenir...) : "Sleepdrunk seasons". J'apprends sur cette page du site de Novaplanet qu'il s'agit d'un groupe islandais, voilà qui vous "typifie" son groupe, non ? A l'heure où je l'écoute (17h57 au travail) il me convient merveilleusement, ils sont du genre pas énervés et suffisamment bizarroïde pour ne pas décevoir, étant donné leur islanditude. Un garçon à la voix éraillée et très "petite chose fragile" monopolise les vocaux, quelquefois une cristalline voix féminine lui donne la réplique. Des accompagnements variés sont au menu, allant de la simple guitare à ce qui ressemble, pour mon oreille peu subtile, à des instruments-jouets, passant par des trucs non-identifiables par moi, allant jusqu'à une quasi-formation orchestrale (ou sont-ce des robots musiciens ou alors des synthés ??? peu m'importe en réalité). Des phrases rythmiques répétitives fascinantes comme des respirants, du quasi Philip Glass. Oui, définitivement emballée.

Une petite vidéo pour les voir à l'oeuvre :




Catherine B.

vendredi 22 mai 2009

Noëls médiévaux

The Orlando Consort propose, dans "Medieval Christmas", des pièces empruntées aux fêtes profanes et au fonds liturgique d'Angleterre, de France et des Pays-Bas. On y trouve plusieurs genres de compositions : celles, religieuses, issues de l'organum (forme la plus ancienne de la polyphonie écrite : 2 interprètes solistes chantant à des hautes différentes), des carols du XVème siècle ("burdens" : refrains chantés en choeur, d'abord dansés, puis devenus chants de Noël), des motets narratifs (importance du "racontage" d'histoires pour s'adresser à une communauté illettrée).


L'interprétation proposée ici fait bien comprendre et ressentir la fonction de "simple exclamation de joie", typique des chants de Noël, surtout pour les pièces du XVème siècle.

Site du Orlando Consort.

"Chant de l'Eglise de Rome : grands moments des 4 masses de la Nativité", par l'Ensemble Organum de Marcel Pérès. Antérieur au chant dit "grégorien", le chant de l'Eglise de Rome, ou "vieux romain" en a été également l'une des sources. Son ornementation était même plus développée que celle du style grégorien ! On y retrouve également des vestiges de tradition orientale. L'ensemble Organum nous propose ici le plus ancien manuscrit de chant romain : 1071. Intéressante démonstration de l'art de la cantillation (ou psalmodie), utilisée pour la proclamation et la transmission orale des textes sacrés. On y découvre également des exemples de technique dite de "bourdon", son tenu par les voix graves. Lu dans le livret d'accompagnement : "Le chant vieux-romain est la clé de la filiation entre le chant du Temple de Jerusalem et l'héritage de la musique grecque".

Disque très recommandable pour son interprétation fascinante, et pour la découverte d'horizons musicaux qui paraissent en même temps tellement neufs !

Exemple d'interprétation de chant "vieux-romain" par l'Ensemble Organum :



Site de l'Ensemble Organum.

vendredi 15 mai 2009

En avant l'électro !

House, techno, drum and bass, trip hop, electro-jazz…, les musiques électroniques offrent aujourd’hui un mélange des genres musicaux.

Une petite sélection électro, plus ou moins récente.

U-Cef : Halalwood, 2008

Huit ans après Halalium, un premier album remarqué où il mélangeait drum’n’bass et mélodies arabes, U-Cef revient avec Halalwood.

Parmi les invités : Damon Albarn, Natacha Atlas, Justin Adams, Steve Hillage, Rachid Taha...

Dub, rock, électro, hip-hop, r'n'b et même musiques brésiliennes se mêlent à des échos de chaâbi, de chanson moyen-orientale et berbères.


Birdy Nam Nam : Live, 2006

Ce groupe de 4 DJs français de passage au festival Panorama en avril à Morlaix, présentait son dernier album intitulé Manual for successful rioting, produit par Yuksek. Plus électro et bien différent de leur 1er album Birdy Nam Nam.


Amon Tobin : Out from out where, 2002


Un album sorti il y a déjà quelques années sur le célèbre label Ninja Tunes mais qui fait toujours son effet…






General Electriks : Good city for dreamers, 2009

Longtemps expatrié aux États-Unis, Hervé Salters a fait ses armes avec les ténors du hip hop outre-Atlantique, comme Blackalicious ou Lyrics Born.

Là encore un mélange de genres et d’époques… qu’on ne se lasse pas d’écouter…

Caravan Palace ; Mr Scruff ; Chinese Man… : Electro swing, 2009

Une bonne compilation pour swinguer cet été…





Paul Kalkbrenner : Berlin calling, 2008

Bande originale du film de Hannes Stoer.

Devenu en quelques années un pionnier dans la musique électronique allemande, nous retrouvons aujourd'hui Paul Karlkrenner, non pas pour un nouvel album mais pour une bande originale de film dont il est aussi l'acteur principal.

Un mélange de ses plus gros hits réédité pour et de nouvelles productions.

Cirkus : Medicine, 2009

Né de la rencontre de Matt Karmil (DJ, guitariste) et de Burt Ford (producteur de Portishead et Massive Attack), puis rejoints par Lolita Moon et Neneh Cherry, le groupe CirKus sort en 2006 un premier album intitulé Laylow.

Ils présenteront leur nouvel album fin mai au festival Art Rock à Saint Brieuc. A découvrir donc…

Cet été au festival Astropolis (Brest) :



Roni Size : Return to V, 2004






Cocorosie : The Adventures of Ghosthorse and Stillborn, 2007

La musique folk, hip hop, électro de ces deux sœurs américaines proche de Bjork ne laisse pas indifférent.

Elles se produiront à la Carène dans le cadre du festival Astropolis en août prochain.

A écouter également…

Kruder & Dorfmeister
Nightmares on wax
Mr Oizo
Scratch Massive
LCD Sound System
Wax Tailor
High Tone
Ez3kiel
Miss Kittin and the Hacker…

Les classiques :

Carl Craig
Basement Jaxx
Coldcut
Laurent Garnier
Justice
Daft Punk…

A tous un beau week-end plein de vibes !!!

Solenn R.

mardi 5 mai 2009

Il a bluesé sa gnossienne ?

ROBERT SCHUMANN : Musiques de chambre (hautbois et piano ; clarinette et piano ; violoncelle et piano ; alto et piano ; cor et piano) ; sonates pour violon & piano

Cor, clarinette, haubois, alto, violoncelle chantent dans l'intimité des salons (la fameuse Hausmusik). Grande variété d'instruments, sous le signe du chant instrumental, avec des couleurs nouvelles qui renforcent l'expressivité de ces fantaisies en forme de variations sur contes et légendes (Märchenbilder : images de contes ; Märchenerzählungen : racontagers de contes) : une belle introduction à l'oeuvre de Robert Schumann.


J.S. BACH : Cantates BWV 179,35, 164 et 17, par l'ensemble La petite bande, dir. Sisigswald Kuijken.

Le choix de Sigiswald Kuijken de n'utiliser en tout et pour tout que les voix de ses 4 solistes pour toutes les parties chantées permet de se bien nettoyer la mémoire auditive de toutes nos écoutes passées des cantates de Bach. Version aux lignes claires et aérées, qui met fort bien en valeur les instruments (et comme cela est soigné chez S. Kuijken, c'est très appréciable !). Et pour qui les découvrirait, on ne peut rêver mieux, car elle va à l'essentiel : légèreté aérienne et intensité, douceur et ferveur !



A noter : L'ensemble La Petite Bande a rencontré récemment des difficultés (suppression de subventions) mais semble s'être finalement sorti d'affaire : site de la pétition "Save La Petite Bande"

ALEXANDRE THARAUD interprète Erik Satie : "Avant-dernières pensées", chez Harmonia Mundi.

Ma parole, il a bluesé sa gnossienne ?

Une gymnopédie comme un taï chi lent lent et heureux

Satie et Tharaud sont des chiens qui jouent

Piccadilly burlesque avec un ralentissage viennois

Un bateau marche sur le dos d'un canard en plastique très mou

La carmagnole au marteau las

Un boa s'ennuie dans une limousine

De minuscules éléphants explorent un jeu d'échec et emportent quelques tours au passage

Est-il bien raisonnable de caresser ainsi ses cordes de piano à main nue ??? Ou bien le piano est-il infesté de rats ? Piano préparé avec rats maracas ?

Normalité d'une panne qui dure depuis toujours

Quand embryon fâché, lui toujours faire ainsi !

Dans le deuxième CD, Alexandre invite quelques acolytes (le pianiste Eric Le Sage, la violoniste Isabelle Faust, le trompettiste David Guerrier, le ténor Jean Delecluse, la grande Juliette (Juliette Juliette, pas Juliette G)... Festif et hautement recommandable !

Catherine B

lundi 4 mai 2009

Bonjour quand-même

Beaucoup de disques écoutés, de films vus, de livres lus, et si peu de billets !!! Alors bonjour quand-même, j'espère que nous trouverons ici bientôt un rythme de publication décent !!!

En attendant de nouveaux billets d'humeur ou d'horreur ou d'humour ou d'erreur, deux vidéos vues ce matin et qui m'ont donné envie de les partager :

Dans "Breakfast at Tiffany's", de Blake Edwards, Audrey Hepburn poussait la chansonnette sur sa terrasse en plein New-York, sur une bluette d'Henry Mancini...

Cette vidéo a été publiée sur qobuz pour saluer Audrey Hepburn, qui aurait eu 80 ans aujourd'hui. Page Qobuz.



Dans le blog mélomane du "Poisson rêveur", hommage au fin humoriste suisse Bernard Haller, décédé la semaine dernière, avec ce sketch fameux, soliloque d'un pianiste désabusé...

Catherine B

jeudi 16 avril 2009

Vrac de Vrac

Pour commencer, un "gggrrrr" adressé à certains éditeurs de musique classique : pourquoi, oui pourquoi autant de récitals de chanteurs lyriques au physique avantageux ? Bel effort de casting, cela dit... Mais me fait râler car ça représente un taux de plus en plus important de titres par commande et je sature, là !!! C'est en râlant que j'écoutai "Amoureuses" par Patricia Petitbon : des airs de Haydn, Mozart et Gluck. Lassitude... C'est certainement excellent mais j'en ai trop écouté des comme ça, ces dernières années, de récitals de héros et d'héroïnes, surtout chez les baroqueux... Vous trouverez sur ce lien une excellente critique !!!

J'enchaînai avec un (pas neuf : 2004) "Operas" de Vivaldi, emmené entre autres par Jean-Christophe Spinosi et son Ensemble Mateus (enregistré en l'abbaye de Daoulas en septembre 2002 n'est-ce-pas, je tiens quand même à le préciser car c'est chez nous dans l'Finistère, ça). On y trouve des extraits d'enregistrements, par cet ensemble et d'autres ensembles, d'opéras de Vivaldi, avec entre vedettes P. Jaroussky, Magdalena Kozena, Nathalie Stutzmann. Joli, joli, lisse lisse lisse comme les énervantes photos des pochettes de Naïve pour ses opéras vivaldiens ! Cette manie du casting ! Moi pas objective, pour le coup ! J'en ai écouté quelques autres qui seront visibles bientôt sous forme de sélections sur le portail.

C'est vrai qu'elles sont mimi quand même !!!


Je m'arrête cependant sur le "Handel" enregistré par Rolando Villazon, avec les Gabrieli players dirigés par Paul McCreesh. On dit qu'il a cassé sa voix !!!???? Qué tristesse si c'est vrai !!! Je garde un souvenir taradzimboumant de sa performance dans "Les contes d'Hoffman" d'Offenbach, il y a quelques années, et n'en déplaise aux puristes, j'ai été bluffée par son exercice monteverdien dans "Combattimento di Tancredi et Clorinda". Il m'a semblé qu'il passait avec brio de l'expressivité propre à son registre bel-cantien aux exigences quasi-littéraires (et mathématiques ?) du chant baroque. Bon, pour l'enregistrement qu'il vient de consacrer à Handel, tout ne m'a pas emballé, mais il possède quelques moments de fulgurance et d'adéquation parfaite, avec justement un plus dans l'expressivité, le feu ! Moi je dis bravo ! Piotr Kaminski dit dans Diapason du mois d'avril : "L'art de la parole est proprement sidérant, les mots sculptés avec un métier sans égal, tout venu de l'intérieur, tout transformé en théâtre. La richesse du timbre et le style qui l'accompagne produisent un legato de rêve, souple et vibrant, rythmiquement vif : voilà un phrasé qui ne dort jamais".

Promo vidéo



C'est pas dans mes acquisitions, mais j'ai écouté ceci (pas encore catalogué alors pas de lien catalogue) :

Voyage en Arménie, B.O. du film de R. Guédiguian composée par Arto Tunçboyaciyan ==> splendide, à tomber, planant, captivant !!! On l'a essayé aussi en voiture avec des collègues et on a fermé les yeux sauf celui qui conduisait et on s'imaginait en bibliobus sur la route de la soie ou quelque-chose comme ça...

Flor de luna : ça mexicanise en diable, mais pas seulement mexique. Cuba, Venezuela et Equateur, Colombie, Argentine, et même un peu de l'Inde !!! Grand succès pendant le choix de livres en bibliobus dans la commune de L.

Italie maintenant : "Palummella" par Neapolis ensemble et "Canto nuovo" Sicilia, des tarentelles il y en a, c'est ce que je préfère, et des chansons à répondre aussi !!! Intéressant pendant le rangement du bibliobus, par pour l'efficacité mais pour nous avoir fait chanter en italien alors qu'on le cause même pas ! N.B. : les listes de recommandation de morceaux testés pour le choix et pour le rangement en bibliobus restent à faire !

"La route musicale de la soie" : très bel objet que ce double CD proposant une sélection de morceaux musicaux par des artistes des pays que parcourt la route mythique ! envoûtant ! J'ai lu récemment les 3 volumes de "La longue marche" de Bernard Ollivier, c'était bien venu de compléter cette lecture par l'ambiance sonore !!!

J'en ai d'autres, là des CD dont il faut que je cause, mais ça sera tout pour aujourd'hui !!!

'Zicalement vôtre...

Catherine B.

mercredi 8 avril 2009

LA CARAVANE PASSE PAR CARO

Le vendredi 3 avril 2009, une impressionnante délégation de bédépistes finistériens s'est déplacée à Caro pour visiter une annexe super-neuve et moderne nouvellement ouverte par la BDP du Morbihan. C'est comme ça qu'on les veut, les nôtres futures antennes, avec des gradins gigognes et de la place !!!!! L'accueil fut chaleureux et la visite permit de se projeter dans le futur de nos propres projets de constructions d'antennes.


Merci aux collègues de Caro (Christine, Vanessa, et les autres qui étaient présents) ainsi qu'à Laurent, directeur de la MDM.

dimanche 29 mars 2009

Plantagenêt, Bohême et First Nations

"Richard Coeur de Lion : troubadours et trouvères", par l'Ensemble Alla Francesca.

Un blind test sur cet enregistrement (de 1996) m'aurait rendu difficile l'identification... Sur l'époque, le Moyen-Age pour sûr, évident, mais pour les instruments : musette-cabrette du sud ou bagpipe celto-britton ? La plupart des chants sont en langue d'oil, un en latin, deux en langue d'oc. C'est de la musique mondaine (j'dis ça parce que "profane" me déplaît) du XIIe siècle, comme le Plantagenêt Richard (1157-1199). Une époque, nous dit la brochure, d'échange d'influence entre nord et sud, plutôt dans un premier temps dans le sens Occitanie ==> Oïlitanie (c'est pas écrit comme ça). Ainsi les troubadours inspirèrent-ils les oeuvres des trouvères, comme le donne à entendre ce disque. C'est miel pour les oreilles et pour le cooeeûûr, vous serez prévenus !!!

J'ai écouté ce matin "Laudate Pueri Dominum : music of piarists in baroque Bohemia", par l'ensemble Capella Regia Praha. Une éclatante musique écrite par les Piaristes (ordre catholique fondé en 1621) de Mikulov (Moravie) pour les jeunes garçons, issus de familles pauvres, dont ils avaient en charge l'éducation. "Non seulement les Piaristes étaient d'excellents pédagogues musicaux, mais ils se distinguaient aussi comme compositeurs, et leurs oeuvres supportent des critères artistiques rigoureux." Finistériens amateurs de musique baroque, et vous aussi tous les autres, empruntez nous ce disque, et toi aussi reste du monde, écoute le !!! Vous pouvez en écouter des extraits et lire le livret sur qobuz.


Enfin le gros morceau, celui que je tiens le plus à encenser tellement il me fait de bien, ouah !!! "Indian rezervation and more" ! Trois CD, pour tripler le fun-trip, et pour découvrir des artistes nord-américains issus des first nations, oglala-cree-mohawk-muskogee-alaskan-ojibwa et tout et tout. Je n'ai écouté que le premier disque, mais hâte me prend de tout de suite jeter ici (pas trop pêle-mêle quand même) les mots que j'ai griffonés ce matin :

une basse = un arc de cordes épais bloînggg
folk-Hawaï tambour rituel country traînant
picking banjo
slide groîngante
rock sudiste et chants guerriers
dirty blues rock
du vent dans la 13 (slousshshshsh)
libre voix incantante

folk blues hypnotisant lent lent lent hoohoohoo (listen to the flute un peu avant la minute 6!!!)
!
pure voix blues rock la basse la basse la basse
delight ! rythmique d'à cheval dada hue même des violons et des femmes heepeee ! il paraît que c'est du bluntry (blues country)
violons de square dance, presque... Oh Jimmie Rogers est pas loin !
flûtes et quasi-maracas attrape rêves
superbe complainte
Muskogee hip-hop ! chouette, de l'harmonica
hip hop plus soul, là, par une fille, Leilani, Alasko-samonanne avec chants mâles en background
Ce Slide Clyde Roulette, hein, c'est le Muddy Waters manitobéen !!!
heartbeat... percu-flûte avec la voix parlée de John Densmore ! comme une fine pluie parfumée un jour d'été sur une route fumante !

"Trois heures de bonheur absolu offertes par PURA FE (Indienne Tuscarora) et Guy L’américain (chercheur d’or musical pour Dixiefrog), tous deux passionnées par la culture indienne, l’une car ce sont ses racines, l‘autre, indien d’âme et d’adoption", lit-on sur le site CitizenJazz.

Il y a une bonne chronique sur cette page de paris-move.com, dont voici un extrait : "Monumental, géant, indispensable, incontournable,… les qualificatifs se bousculent au portillon pour qualifier ce coffret triple CD proposé par Dixiefrog et qui vous présente (enfin !) l’autre face de la musique indienne. Ici pas de reprise des chants traditionnels tels que vous pouvez les entendre habituellement sur des galettes commerciales qui caricaturent, à force, ces chants venus d’au-delà les montagnes et qui transportent les âmes des anciens."

Effectivement, la palette est extrêmement large (country, blues, hip hop...), musicalement parlant. Il me faut maintenant écouter la suite et ré-écouter encore et encore (je vais m'acheter ça, sûr de sûr...).

Il n'y a pas de lien vers le catalogue CAR CE DISQUE N'EST MEME PAS CATALOGUÉ !!!

Quelques vidéos et sites d'artistes présents dans ce beau coffret

GEORGE LEACH, bluesman canadien



Jacques and the Shakey Boys



Art Napoleon



Julian B (hip hop Muskogee)



TO BE CONTINUED......


Catherine B. (mon âme pour une pizza !!!)

jeudi 26 mars 2009

BACK ON THE SADDLE AGAIN

Hue donc !!! Mais non mais non notre blog n'est pas mort... Juste endormi l'espace de quelques semaines...



Bientôt de nouvelles chroniques, avec, espérons le, plus de chroniqueurs.

Pour l'heure, je veux juste partager "mon emballement" pour le groupe (hip hop klezmer) SoCalled. Quand je pense que je les ai ratés en concert, à Brest, et le week-end dernier à Paris où ils se produisaient à Pleyel avec David Krakauer !!! J'écoute en ce moment (y compris ce matin en marchant par les chemins creux...) leur album "Ghetto blaster"

Une présentation en français sur cette page du site BANDE A PART...

Et leur MySpace...

"(These are) The Good Old Days"



Live au divan du monde le 23 octobre 2007



Avec David Krakauer, le même jour



PROMO



A l'oeuvre (comme un fou) lors d'une fête de rue, à Montréal

mercredi 11 février 2009

La case de l'onc' Dennis (4)

La basse électrique, c'est bô !



Quand Victor Wooten, seul à la basse électrique, s'intéresse à "Amazing grace"...



Marcus Miller nous joue sa version de la "Sonate au clair de lune" de Beethoven. C'est une performance live à Séoul, en 2004.

mardi 10 février 2009

Le grenier d'Onc' Dennis (3)

George Benson et Lee Ritenour rendent ici hommage à Wes Montgomery, décembre 1997. George Benson "Tequilla", puis Ritenour joue "Four on Six", puis enfin les deux ensemble.



Marcus Miller = "Live Under The Sky '91" (ENJOY !!!)

So long, fleurettes...

(Marguerite) Blossom Dearie (!!!) nous a quittés le 7 février, âgée de 82 ans.

De jazz : chanteuse à la "girlish voice" et pianiste subtile.

Lire article sur citizenjazz, dans le L.A. Times du 9 février.

Sur le site de Télérama


Découvrez la playlist blossom dearie de xtyu




"Open jazz" d'Alex Duthil, sur France Musique le 9 février, qui donne les liens suivants (je les recopie car les pages d'émissions radio-france n'ont pas toujours une durée de vie très longue) :
allaboutjazz
discographie complète par un passionné
sur le blog d'un jazzophile


"I wish you love", i.e. version en anglais de "Que reste-t-il de nos amours ?"



"The good life"



"Je ne danse pas merci Monsieur..."



"I wanna be around"


vendredi 30 janvier 2009

DARIUS IMAGINAIRE


SCARAMOUCHE ; CONCERTOS ; LE CARNAVAL D'AIX


Hmmmm, encore un coup de nos amis Liégeois, décidément excellents. Ils nous proposent ici des oeuvres pour orchestre de Darius Milhaud, que j'écoute maintentant en m'abandonnant à mes impressions, recueillies ici sur le vif :

"Scaramouche", forme concertante courte, et plaisante, et même plaisante-riante. En trois mouvements, trois styles : mouvement perpétuel déhanché soufflé par deux saxophones, berceuse blues aigre-douce, bouillonnante samba (le Brésil n'est jamais loin avec Milhaud). 8 minutes de pure délectation, pour commencer.

"Concerto pour batterie" ;

1er mouvement : rude et dramatique = taradzimboumant ! J'ai bien peur que les voisins débarquent, et je n’ai pas l'intention de baisser le volume car les vibrations de basses sont vraiment dramatiquement délectables. Sans compter ce drôle d'instrument qui fait crouic crouic. Tiens, le fifre provençal... Normal encore une fois chez ce méridional.

"deuxième mouvement : modéré, vif..." ==> douce clarinette et nappes de violon comme une brume, irruptions discrètes mais abruptes de toutes sortes de percussions, comme des morceaux de fanfares égarés et épars sur un immense champ de bataille quasi désert ! Le saxophone alto essaie de rassembler ses troupes.

"Concerto pour clarinette et orchestre"

« Animé » = (virevoltante clarinette, allègres flûtes, on s'ébat sous la verte ramure, mais de vieux ronchons de bassons veillent au grain, les cordes pincées swinguent le rythme SWING SWING) ;

"Très décidé"= toute la troupe est lancée dans une course mais chacun part dans un sens différent ! cette clarinette est décidément la plus bavarde, les autres ne font que des commentaires, mais ne sont pas en reste pour ce qui est de donner de la voix quand ils le faut. On dirait une bande de canards de toutes tailles emportés dans une farandole endiablée. Certains palmipèdes ont d'immenses pattes molles et peuvent monter et descendre tout en courant ! ;

"Lent" = Tout le monde à terre, c'est l'heure de la sieste. De lents nuages à la dérive, très bas, clarinette et autres bois poliment échangent leur avis sur les formes des nuages, suivant l'intensité d’ombre et de lumière ; dormir sur un nuage doit être une expérience des plus agréables, je crois.

"Final, animé" = Aïe c'est reparti pour un tour, tout le monde à l'unisson, le canard clarinette est parti sur un vélo et dévale les pentes à des vitesses magiques. Comme il doit être agréable de faire du vélo sans s'en tenir aux chemins et aux routes, pédaler sur les arbres, sur les clôtures, sur la tête des vaches, sauter par dessus les buissons, y en qui ne s'en privent pas, dans ce morceau... Enfin moi, ce que j'en vois !

"Le carnaval d'Aix"

- Le corso = le piano emporte tout avec lui, les percussions suivent et ne font pas dans la dentelle

- tartaglia = escalade et descend la gamme, le refait en compliquant le jeu, plein de petits camarades s'y joignent, dont la canarinette

- isabelle = sa majesté muse et elle a bien raison ; me charme la musardise

- rosetta = une ballerine dans un pré sur un piano s'essaie à faire danser un canard ; une batterie coup-de-fouette, oh !

- le bon et le mauvais tuteur = un coup de matraque en fer, des questions en pointillé d'accords de piano. Un tuba remue de vieux gravats, bouge des vieux machins qui grincent. Ca a du réveiller une troupe de vieux canards mécaniques rouillés.

- coviello = sarabande avec quelques instruments qui font crouic crouic

- le capitaine cartuccia = lourdingues pianos et percussions, mais ça pourrait indiquer que Louis XIV va arriver. Mais non finalemnt c'est un régiment de canards-bouées à moteur montés par des radis noirs moustachus. Ma foi il ne déméritent pas quand il s'agit de marcher au pas, même sur une seule patte.

- polichinelle = émeute, à tout le moins. Mais tout finit par une danse,

- polka = mais alors rapide la polka, et survitaminée, militaire presque, mais pas tant que ça car les cordes arrivent, ouf. Polka pour volaille fatiguée, pour finir...

- cinzio = Comme sur une place de village mexicain le midi en plein cagnard, tous les sergents Garcia sont assoupis, quand soudain... Une samba, et puis piano-tango

- Souvenir de Rio (Tango) = piano égrène. murmures lointains. emballement samba, pourquoi pas un peu le père Ubu à Rio, hein ?

- Final = Exactement comme je viens de le dire !!!

Pour la dernière oeuvre, en bonus (Suite pour violon, clarinette et piano, avec l'excellent violoniste Tedi Papavrami) place à votre imagination et à vos sensations !!! Fortement recommandable, comme tout le reste de ce disque.

A propos de ce disque :

Avis modéré mais intéressant sur classique-infos


Catherine B.

Les trouvailles d'Onc' Dennis (2)

Aujourd'hui c'est ça :


Triste ! (titre du morceau)

Matt Otten, excellent guitariste jazz néerlandais, visible sur MySpace.

Les vidéos publiées par Matt Otten sur YouTube

Et pour Old Mama Kath, c'est ça



Une cover de "Wagon Wheel" de Dylan par le "Old Crow Medicine Show". Ca ne casse pas des briques, mais je trouve ça relaxant. Sympas ces ptits jeunes et leurs vieux modèles !

jeudi 29 janvier 2009

Les trouvailles de Tonton Di et Taty Ca (1)

Mister Di a lu quelque article concernant le super bassiste Ray Brown... dans la salle d'attente de son médecin. Et après il a regardé ça :



où on remarque surtout le pianiste Gene Harris, très soul, à la lettre de l'âme !

Alors après, on se laisse tenter par cette suite de clips où le boss (ou le gazier, comme dit Mister Di) délivre une master-class dans une émission de la BBC ("I hope they -the students- will do mistakes so I can tell them what was wrong...).


1) The bottom...



2) Flying fingers...


3) Take your time


4) Il chante !!!

La suite sur YouTube avec leçon 5, leçon 6, leçon 7, leçon 8 et leçon 9. Absolu !!! Regarder et écouter tout ça (take your time...). Ca fait grandir, ça te change en mieux !!!

Et ce bijou de "Black Orpheus"...


Tout en solo, à l'occasion de son 75ème anniversaire en 2001.

A la B.D.F. : Bassface : Live at Kuumbwa, Jazz at the philharmonic avec Charlie Parker, Oscar Peterson plays Porgy and Bess.

Quelques jours après les trouvailles de Mister Di, Dame Ca range le bibliobus après un passage d'une redoutable efficacité (celle des dépositaires, veux-je dire) dans une jolie médiathèque bigoudène (et digne),...

... et choisit quasiment au hasard un disque à écouter pour l'encourager dans sa tâche. Le presque homonyme du précédent : Roy Brown (le créateur de "Good rocking tonight" himself !). Un certain G la rejoint alors pour co-ranger, et alors là !!! la dynamite a parlé ! comme un BB king survitaminé avec une pure voix de ténor qui t'atteint direct au plexus ! Ca barda, ça rangea, ça déménagea, et maintenant le voilà :

Là on ne le voit pas mais c'est ben l'fun quand même :




1 disque de Roy Brown à la bibliothèque du Finistère

mercredi 28 janvier 2009

TOUT DOÛS, NI BREYANS PUS ! ALANS PAHÛLES !

"Doucement ! ne crions plus ! Avançons calmement !"

Echo d'une indignation d'adolescent : le compositeur et violoniste virtuose Eugène Ysaÿe (1858-1931) aurait été durablement marqué par un fait divers liégeois, qui lui aurait inspiré l'argument de cet opéra : "Pière li houyeû" (Pierre le mineur), une histoire de mineur wallon, donc. "En 1877, une jeune femme aurait tenté de désarmorcer la bombe que son époux avait placée sous les fenêtres de son patron. Malheureusement, l'engin lui explosa dans les mains et elle perdit la vie. Bouleversé, EugèneYsaÿe, alors âgé de dix-neuf ans, aurait immédiatement décidé d'écrire un opéra inspiré par cet événement dramatique." On retrouve cet événement dans "Pière li houyeû". Il survient vers le dernier tiers de l'oeuvre, après que ce Pière, chef d'un groupe de mineurs en grèves, ait place une bombe dans la maison du directeur de la mine. Après le drame, Pière, meurtri par le sacrifice de sa femme, décide de finir sa vie dans un monastère. "Ysaÿe s'inspire de la vie contemporaine et met en avant l'importance du facteur économique dans les rapports sociaux en adaptant son langage et son style à la réalité sociale représentée." Christophe Pirenne

Il en a en réalité commencé la composition dans les années 1880. Mais longtemps violoniste virtuose. la carrière du virtuose dépasse celle du compositeur. Il ne s'y remet qu'en 1918, et lui donne sa forme définitive en 1922, alors qu'il vit aux Etats-Unis. La première n'aura lieu à l'Opéra de Liège qu'en 1931.

Le livret de l'opéra est écrit en wallon liégeois. C'est exceptionnel car ce dialecte est alors et reste plutôt réservé au registre plus léger de l'opérette. Ysaÿe témoigne ici pour les classes laborieuses d'une solidarité, moderne pour l'époque au point d'en faire le sujet d'un opéra.

Partition originale avec 3 sources d'inspiration : " la musique populaire de sa région natale, la musique de Wagner qu'il apprend à connaître et à jouer à la fin des années 1870 lorsqu'il est premier violon solo et qu'il maintiendra à son répertoire tout au long de sa carrière de chambriste, et la musique française des franckistes (César Franck) qui lui donne le goût de la forme."

Ferveur "vériste" des choeurs, mysticisme wagnérien très poignant, clarté et luminosité de l'orchestration. C'est assez pour être captivé. Un très très beau passage, mon préféré je crois : "Piére et le choeur dès houyeûs" avec son introduction mystérieuse et presque aquatique tout comme l'accompagnement des voix, à la suite, et la partie chantée, très pure et émouvante, par le ténor Alain Gabriel. Très beau et long monologue de Mèlîye (Ghislaine Girard, soprano : formidable !) "Evôye ! Il èst' èvôye" (Parti ! il est parti), tout en nuances, avec une belle intensité dramatique et de bons roulements de timbales comme j'aime !

La langue, difficilement identifiable si l'on ne le sait pas, apporte une sensation d'étrangeté (pour un "maudzi" français de France) et de familiarité, de par ses sonorités.

La version ici proposée a été enregistrée en public à l'Opéra royal de Wallonie de Liège, le 25 novembre 2006.

Découvrir Eugène Ysaÿe :

Deux enregistrements historiques (vintage !) du maître Ysaÿe au violon :

Mazurka de Wieniawski (1912)



Berceuse de Fauré (1915)



Sonate pour violon solo op. 27 n°3 d'Eugène Ysaÿe interprétée par David Oistrakh (1966)



Sur musicologie.org

Sur Musica et Memoria

Partitions libres sur l'International music score library project

A la Bibliothèque du Finistère :

Sonate n° 5 en sol majeur, Yossif Ivanov, violon
Sonate n° 1 en sol mineur op. 27, Baiba Skride, violon