Catalogue BDF

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vendredi 30 janvier 2009

DARIUS IMAGINAIRE


SCARAMOUCHE ; CONCERTOS ; LE CARNAVAL D'AIX


Hmmmm, encore un coup de nos amis Liégeois, décidément excellents. Ils nous proposent ici des oeuvres pour orchestre de Darius Milhaud, que j'écoute maintentant en m'abandonnant à mes impressions, recueillies ici sur le vif :

"Scaramouche", forme concertante courte, et plaisante, et même plaisante-riante. En trois mouvements, trois styles : mouvement perpétuel déhanché soufflé par deux saxophones, berceuse blues aigre-douce, bouillonnante samba (le Brésil n'est jamais loin avec Milhaud). 8 minutes de pure délectation, pour commencer.

"Concerto pour batterie" ;

1er mouvement : rude et dramatique = taradzimboumant ! J'ai bien peur que les voisins débarquent, et je n’ai pas l'intention de baisser le volume car les vibrations de basses sont vraiment dramatiquement délectables. Sans compter ce drôle d'instrument qui fait crouic crouic. Tiens, le fifre provençal... Normal encore une fois chez ce méridional.

"deuxième mouvement : modéré, vif..." ==> douce clarinette et nappes de violon comme une brume, irruptions discrètes mais abruptes de toutes sortes de percussions, comme des morceaux de fanfares égarés et épars sur un immense champ de bataille quasi désert ! Le saxophone alto essaie de rassembler ses troupes.

"Concerto pour clarinette et orchestre"

« Animé » = (virevoltante clarinette, allègres flûtes, on s'ébat sous la verte ramure, mais de vieux ronchons de bassons veillent au grain, les cordes pincées swinguent le rythme SWING SWING) ;

"Très décidé"= toute la troupe est lancée dans une course mais chacun part dans un sens différent ! cette clarinette est décidément la plus bavarde, les autres ne font que des commentaires, mais ne sont pas en reste pour ce qui est de donner de la voix quand ils le faut. On dirait une bande de canards de toutes tailles emportés dans une farandole endiablée. Certains palmipèdes ont d'immenses pattes molles et peuvent monter et descendre tout en courant ! ;

"Lent" = Tout le monde à terre, c'est l'heure de la sieste. De lents nuages à la dérive, très bas, clarinette et autres bois poliment échangent leur avis sur les formes des nuages, suivant l'intensité d’ombre et de lumière ; dormir sur un nuage doit être une expérience des plus agréables, je crois.

"Final, animé" = Aïe c'est reparti pour un tour, tout le monde à l'unisson, le canard clarinette est parti sur un vélo et dévale les pentes à des vitesses magiques. Comme il doit être agréable de faire du vélo sans s'en tenir aux chemins et aux routes, pédaler sur les arbres, sur les clôtures, sur la tête des vaches, sauter par dessus les buissons, y en qui ne s'en privent pas, dans ce morceau... Enfin moi, ce que j'en vois !

"Le carnaval d'Aix"

- Le corso = le piano emporte tout avec lui, les percussions suivent et ne font pas dans la dentelle

- tartaglia = escalade et descend la gamme, le refait en compliquant le jeu, plein de petits camarades s'y joignent, dont la canarinette

- isabelle = sa majesté muse et elle a bien raison ; me charme la musardise

- rosetta = une ballerine dans un pré sur un piano s'essaie à faire danser un canard ; une batterie coup-de-fouette, oh !

- le bon et le mauvais tuteur = un coup de matraque en fer, des questions en pointillé d'accords de piano. Un tuba remue de vieux gravats, bouge des vieux machins qui grincent. Ca a du réveiller une troupe de vieux canards mécaniques rouillés.

- coviello = sarabande avec quelques instruments qui font crouic crouic

- le capitaine cartuccia = lourdingues pianos et percussions, mais ça pourrait indiquer que Louis XIV va arriver. Mais non finalemnt c'est un régiment de canards-bouées à moteur montés par des radis noirs moustachus. Ma foi il ne déméritent pas quand il s'agit de marcher au pas, même sur une seule patte.

- polichinelle = émeute, à tout le moins. Mais tout finit par une danse,

- polka = mais alors rapide la polka, et survitaminée, militaire presque, mais pas tant que ça car les cordes arrivent, ouf. Polka pour volaille fatiguée, pour finir...

- cinzio = Comme sur une place de village mexicain le midi en plein cagnard, tous les sergents Garcia sont assoupis, quand soudain... Une samba, et puis piano-tango

- Souvenir de Rio (Tango) = piano égrène. murmures lointains. emballement samba, pourquoi pas un peu le père Ubu à Rio, hein ?

- Final = Exactement comme je viens de le dire !!!

Pour la dernière oeuvre, en bonus (Suite pour violon, clarinette et piano, avec l'excellent violoniste Tedi Papavrami) place à votre imagination et à vos sensations !!! Fortement recommandable, comme tout le reste de ce disque.

A propos de ce disque :

Avis modéré mais intéressant sur classique-infos


Catherine B.

Les trouvailles d'Onc' Dennis (2)

Aujourd'hui c'est ça :


Triste ! (titre du morceau)

Matt Otten, excellent guitariste jazz néerlandais, visible sur MySpace.

Les vidéos publiées par Matt Otten sur YouTube

Et pour Old Mama Kath, c'est ça



Une cover de "Wagon Wheel" de Dylan par le "Old Crow Medicine Show". Ca ne casse pas des briques, mais je trouve ça relaxant. Sympas ces ptits jeunes et leurs vieux modèles !

jeudi 29 janvier 2009

Les trouvailles de Tonton Di et Taty Ca (1)

Mister Di a lu quelque article concernant le super bassiste Ray Brown... dans la salle d'attente de son médecin. Et après il a regardé ça :



où on remarque surtout le pianiste Gene Harris, très soul, à la lettre de l'âme !

Alors après, on se laisse tenter par cette suite de clips où le boss (ou le gazier, comme dit Mister Di) délivre une master-class dans une émission de la BBC ("I hope they -the students- will do mistakes so I can tell them what was wrong...).


1) The bottom...



2) Flying fingers...


3) Take your time


4) Il chante !!!

La suite sur YouTube avec leçon 5, leçon 6, leçon 7, leçon 8 et leçon 9. Absolu !!! Regarder et écouter tout ça (take your time...). Ca fait grandir, ça te change en mieux !!!

Et ce bijou de "Black Orpheus"...


Tout en solo, à l'occasion de son 75ème anniversaire en 2001.

A la B.D.F. : Bassface : Live at Kuumbwa, Jazz at the philharmonic avec Charlie Parker, Oscar Peterson plays Porgy and Bess.

Quelques jours après les trouvailles de Mister Di, Dame Ca range le bibliobus après un passage d'une redoutable efficacité (celle des dépositaires, veux-je dire) dans une jolie médiathèque bigoudène (et digne),...

... et choisit quasiment au hasard un disque à écouter pour l'encourager dans sa tâche. Le presque homonyme du précédent : Roy Brown (le créateur de "Good rocking tonight" himself !). Un certain G la rejoint alors pour co-ranger, et alors là !!! la dynamite a parlé ! comme un BB king survitaminé avec une pure voix de ténor qui t'atteint direct au plexus ! Ca barda, ça rangea, ça déménagea, et maintenant le voilà :

Là on ne le voit pas mais c'est ben l'fun quand même :




1 disque de Roy Brown à la bibliothèque du Finistère

mercredi 28 janvier 2009

TOUT DOÛS, NI BREYANS PUS ! ALANS PAHÛLES !

"Doucement ! ne crions plus ! Avançons calmement !"

Echo d'une indignation d'adolescent : le compositeur et violoniste virtuose Eugène Ysaÿe (1858-1931) aurait été durablement marqué par un fait divers liégeois, qui lui aurait inspiré l'argument de cet opéra : "Pière li houyeû" (Pierre le mineur), une histoire de mineur wallon, donc. "En 1877, une jeune femme aurait tenté de désarmorcer la bombe que son époux avait placée sous les fenêtres de son patron. Malheureusement, l'engin lui explosa dans les mains et elle perdit la vie. Bouleversé, EugèneYsaÿe, alors âgé de dix-neuf ans, aurait immédiatement décidé d'écrire un opéra inspiré par cet événement dramatique." On retrouve cet événement dans "Pière li houyeû". Il survient vers le dernier tiers de l'oeuvre, après que ce Pière, chef d'un groupe de mineurs en grèves, ait place une bombe dans la maison du directeur de la mine. Après le drame, Pière, meurtri par le sacrifice de sa femme, décide de finir sa vie dans un monastère. "Ysaÿe s'inspire de la vie contemporaine et met en avant l'importance du facteur économique dans les rapports sociaux en adaptant son langage et son style à la réalité sociale représentée." Christophe Pirenne

Il en a en réalité commencé la composition dans les années 1880. Mais longtemps violoniste virtuose. la carrière du virtuose dépasse celle du compositeur. Il ne s'y remet qu'en 1918, et lui donne sa forme définitive en 1922, alors qu'il vit aux Etats-Unis. La première n'aura lieu à l'Opéra de Liège qu'en 1931.

Le livret de l'opéra est écrit en wallon liégeois. C'est exceptionnel car ce dialecte est alors et reste plutôt réservé au registre plus léger de l'opérette. Ysaÿe témoigne ici pour les classes laborieuses d'une solidarité, moderne pour l'époque au point d'en faire le sujet d'un opéra.

Partition originale avec 3 sources d'inspiration : " la musique populaire de sa région natale, la musique de Wagner qu'il apprend à connaître et à jouer à la fin des années 1870 lorsqu'il est premier violon solo et qu'il maintiendra à son répertoire tout au long de sa carrière de chambriste, et la musique française des franckistes (César Franck) qui lui donne le goût de la forme."

Ferveur "vériste" des choeurs, mysticisme wagnérien très poignant, clarté et luminosité de l'orchestration. C'est assez pour être captivé. Un très très beau passage, mon préféré je crois : "Piére et le choeur dès houyeûs" avec son introduction mystérieuse et presque aquatique tout comme l'accompagnement des voix, à la suite, et la partie chantée, très pure et émouvante, par le ténor Alain Gabriel. Très beau et long monologue de Mèlîye (Ghislaine Girard, soprano : formidable !) "Evôye ! Il èst' èvôye" (Parti ! il est parti), tout en nuances, avec une belle intensité dramatique et de bons roulements de timbales comme j'aime !

La langue, difficilement identifiable si l'on ne le sait pas, apporte une sensation d'étrangeté (pour un "maudzi" français de France) et de familiarité, de par ses sonorités.

La version ici proposée a été enregistrée en public à l'Opéra royal de Wallonie de Liège, le 25 novembre 2006.

Découvrir Eugène Ysaÿe :

Deux enregistrements historiques (vintage !) du maître Ysaÿe au violon :

Mazurka de Wieniawski (1912)



Berceuse de Fauré (1915)



Sonate pour violon solo op. 27 n°3 d'Eugène Ysaÿe interprétée par David Oistrakh (1966)



Sur musicologie.org

Sur Musica et Memoria

Partitions libres sur l'International music score library project

A la Bibliothèque du Finistère :

Sonate n° 5 en sol majeur, Yossif Ivanov, violon
Sonate n° 1 en sol mineur op. 27, Baiba Skride, violon

lundi 26 janvier 2009

GÉNÉREUX COMME DES FOUS

Ecouter, mais écouter vraiment, ça prend du temps ! Si en plus on a le bonheur d‘être foudroyé, extasié, enthousiasmé, on peut avoir envie d‘écouter plusieurs fois ! ! ! Et de voir plusieurs fois le même DVD ! Tel fut mon sort joyeux, ce dernier week-end. Un mot ou deux à propos des responsables de ce «ravissement».

QOBUZ en parle : ""Après la réussite de son passionnant documentaire consacré à Jacqueline Du Pré, Christopher Nupen s’impose une fois de plus comme le maître du film musical."

«Itzhak Perlman, virtuoso violonist», DVD inhabituellement long mêlant différents types de documents : captations de concerts, entretiens, «in memoriam » consacrés à Jacqueline du Pré. Il s‘agit en fait d‘un triptyque organisé ainsi : documentaire sur Itzhak Perlman réalisé pour la BBC dans les années 1970, récital Bach en solo filmé à Londres, puis un peu plus de 40 minutes d‘un montage de films réalisés par Christopher Nupen pour la BBC, consacrés à la musique, dont plusieurs furent sur des artistes de la génération à laquelle appartient Perlman (Daniel Barenboïm, Vladimir Ashkhenazy, Jacqueline du Pré, Pinchas Zuckerman) . Ces extraits sont à la fois terriblement frustrants (on a envie de voir tous ces documentaires dans leur intégralité !) et totalement réjouissants, car ces quelques miettes d’un menu copieux nous font passer des moments enchanteurs, moments d’exception avec des artistes exceptionnels d’une époque exceptionnelle. Je vais essayer de me renseigner sur la disponibilité en DVD de tous ces documentaires (Allegro Films).

I. Perlman, Pinchas Zukerman : Etude / Caprice de Wieniawski


Répétitions avant "La truite" (I.P. avec Z. Metha, D. Barenboim, J. du Pré)


Itzhak plays klezmer !!!


Je reviens à ce lui qui donne son titre à ce DVD, le follement généreux, bouillonnant, ensorcelant, sensuel et gourmand violoniste Itzhak Perlman. La balade musicale proposée vaut vraiment le détour. Il s’agit ici des jeunes années de l’artiste, sur une période de trois ans. Il est filmé en famille à New-York, en tournée en Europe, ou donnant des master classes à la Aspen school of music dans le Colorado (moments d’une grande drôlerie, et comment ne pas envier les étudiants qui eurent la chance d’être «coachés » par le maestro Perlman !).

Voir I. Perlman, seul ou avec d’autres interprètes, apporte vraiment un plus à l’écoute et à l’appréciation de la musique ! J’ai personnellement quelquefois du mal à regarder les physionomies des musiciens à l’oeuvre. Cela me déconcentre ou peut m’être désagréable. Et je dois dire que dans le cas présent, à condition, s’il vous plaît, d’utiliser un bon système de son (!!!), on est vraiment à la fête! Je pense que le personnage induit cela, il «embarque» physiquement, dans son interprétation, qui l’écoute et qui le regarde ! Prodigieux ! Et que dire de la jubilation partagée avec ses petits camarades de classe !

Je vais dès aujourd’hui me renseigner sur la disponibilité en DVD du merveilleux et historique enregistrement du quintette «La truite » avec I. Perlman, J. du Pré, D. Barenboim, Zubin Mehta et P. Zuckerman. Tous ces documentaires sont réalisés et présenté par Christopher Nupen, responsable de cette unité de production de la BBC.

Brahms : «Piano quartets 1 à 3», par Renaud Capuçon, violon ; Gautier Capuçon, violoncelle ; GérardCaussé, alto ; Nicholas Angelich, piano . Johannes Brahms, un compositeur qui me pose depuis toujours quelques difficultés, surtout sa musique de chambre . Même en me rendant totalement disponible pour l’écoute, je m’y perds, j‘ai souvent du mal à suivre, à repérer les petites phrases. Or cette fois, me voilà «embarquée», et l’interprétation y est pour beaucoup, sans faire d’ombre à d’autres prestigieuses prestations (celle du quatuor Amadeus avec Murray Perahia au piano !). Et puis un mot s’est imposé à moi pendant l’écoute, et je l’ai utilisé également en titre car il convenait tellement bien pour M. Perlman : GÉNÉROSITÉ. Et là tout s’est ouvert. J’ai eu accès à tout ce que je ne repérais pas vraiment jusqu’à maintenant dans la musique de chambre de Brahms, où je me noyais au point de me décourager de l’écouter : amplitude, richesse, expressivité, entrelacements de thèmes, fortissimo, voilà les mots qui me venaient jusqu’à maintenant à l’esprit à l’évocation d’un quatuor de Brahms, et maintenant j’entends aussi subtilité, intimité, contrastes saisissants, rigueur, sobriété mélodique, mélancolie. 2 CD pour cette édition, plus de deux heures d’écoute : je les ai écouté deux fois, hmm, je me le garderais bien, celui-là !

Pour la pas-du-tout-petite histoire, le quatuor n°1 op. 25 fut interprété lors de sa création par Clara Schumann. Et c‘est la passion inavouée de Johannes Brahms pour Clara Schumann qui constitua le prétexte initial de la première partie très introspective, avec des moments sombres et tragiques, du Quatuor n° 3 op. 60. Je cite le texte d’Adélaïde de Place, dans la brochure : «Brahms aurait d’ailleurs confié à un ami qu’il songeait alors à se brûler la cervelle, ne trouvant aucune autre solution à ses maux. «Grandiose ! Mais ne vous affligez pas : d’autres climats et d’autres registres de sentiments sont au rendez vous pour nous surprendre et nous émouvoir, faîtes confiance au maître de Hambourg, il ne vous décevra jamais, surtout pas avec d’aussi zélés « serviteurs » que les jeunes Capuçons et leurs acolytes…

Ils racontent leur aventure... (en anglais et un peu en français)

mercredi 21 janvier 2009

Blog gelé

Gelé... Mais pas pour trop longtemps... Le gel, si rare en ces terres du Far-West, aurait-il endormi nos gènes de blogoscripteurs ? Une collègue et moi-même avons été ce matin pour la première fois confrontées à ceci : les deux portails (pas virtuels, ceux-là) donnant accès au bâtiment de Quimper étaient gelés ! pas moyen d'introduire la clé, puis impossible de la faire tourner une fois introduite... On devrait nous faire faire un stage au Canada, pour acquérir une bonne culture du froid et savoir comment se sortir de ce genre de situation, tabarnak !!!

J'ai peu écouté de disques ces deux dernières semaines, et pas eu le temps de parler de ceux que j'ai mis de côté à cet effet depuis quelques temps. En quelques mots, donc :

Edvard Grieg : "The Complete orchestral music", Bergen Philharmonic Orchestra, direction : Ole Kristian Ruud ==> j'ai tout écouté : un régal !




"The Voice Of Sibelius", par YL, Male Voice Choir. De mâles voix pour découvrir chants patriotiques finlandais et chants de mer, fermez les yeux : vous irez loin !!!




Jean Wiener : "Piano music", par Denis Pascal. L'adorable Jean Wiener aimait le jazz, et Denis Pascal le dessert fort bien !





Enfin, vu ce matin dans une newsletter de Qobuz, ce clip du fabuleux sax baryton Gerry Mulligan (Newport Jazz Festival, 1958), décédé un 20 janvier, en 1996.



J'en profite pour ajouter le délicieux "Walking shoes", my choice for today !



Suivi de "Bernie's Tune", version 1956



et toujours la "toune" à Bernie, version 1980





Catherine B.

mercredi 7 janvier 2009

"Percus flottantes"," Même pas jazz" et "Trop beau"

... quelques mots sur 3 délectables galettes acquises récemment chez nous les Levraoueg Penn ar Bed !!!

"Point Bak", des transcriptions (Bach et Debussy) pour percussions par Gérard Lecointe, exécutées par les Percussions Claviers de Lyon. Je peux vous dire que j'ai écouté ce disque plusieurs fois au travail depuis hier, et aux dires des collègues il "zénifie" l'atmosphère (sur Bach tout particulièrement). Cela me rappelle des joueurs de balafon qui s'installaient quelquefois dans certaines stations du métro parisien et qui me donnaient l'impression que tout se transformait, flottements, marcher sur du duvet, notes de coton, ah la la... Voici un extrait où s'exprime Gérard Lecointe, à l'adresse en lien : "[...]J’ai voulu composer un divertissement musical à partir du Premier Livre du Clavecin Bien Tempéré [...] Je cite de nombreux éléments de cette somme musicale exceptionnelle. Quelques mesures de chaque fragment fondent l’essentiel de la structure. J’ai extrait des thèmes tout en gardant les tonalités originales et puisé des harmonies, des éléments mélodiques ou rythmiques qui constituent le socle d’une nouvelle mécanique subjective. J’utilise par ailleurs des techniques de composition plus tardives."

Vibraphones, marimbas, xylophone, glockenspiel, tympanon, tambour à timbre, cimbales, tamtam et gongs : too much harmony !!!

"In a state of jazz", par le pianiste québécois Marc André Hamelin, a agréablement accompagné la phase petit-déjeuner + ramassage d'objets épars + cherchage d'une chaussette (longtemps...), ce matin. Il n'est pas jazz, c'est album, et c'est l'artiste qui ainsi s'en explique dans le texte de la brochure : "Alors pourquoi parler d'album jazz ? J'ai voulu rendre hommage à 4 compositeurs (Friedrich Gulda, Nikolai Kapustin, Alexis Weissenberg et George Antheil) du XXe siècle qui, d'une manière singulière, réussirent tout spécialement à fusionner l'esprit ou la lettre du jazz avec la musique destinée au concert." Pour plus de détails, ce lien en français sur le site abeille, et un article en anglais sur le site musicalcriticism.com.

Ce qui m'énerve le plus avec ce disque, c'est de ne pas être pianiste aussi !!! Et de ne vouloir l'être qu'à condition de pouvoir jouer à ce top niveau là demain ?!!!! Bon, en tous cas il est 15:52 et je me le réécoute, voilà !

"Concertos" (Fantasia pour violoncelle et orchestre ; Concertos pour flûte et orchestre ; Concerto pour clarinette et orchestre) de Mieczylsaw Weinberg, chez Chandos. Je ne sais si j'aurai le temps de finir ce "billet" car un covoiturage semble s'annoncer... Mais il faut, je dois dire que c'est MON CHOUCHOU depuis le début de cet année, euh je l'ai juste écouté une première fois en début d'après midi, et là, je le ré-écoute, et je le dis tout comme je l'ai mis dans le titre de cet article : TROP BEAU !!!! et j'essaierai de dire pourquoi demain !!! En attendant, découvrez le sur QOBUZ.

vendredi 2 janvier 2009

"Too darn hot"... in Broadway

J'écoute depuis une semaine un enregistrement du musical "Chicago", version Broadway 1996 (un revival du Chicago créé par Bob Fosse en 1975). "Quel abattage !", me suis-je dit, et que voilà donc des chanteuses à voix bien employées... hmmm nos Chimène B, Lara F et autres hurleuses seraient-elles recyclables, alors ??? Argh NON !!! Ces artistes de musical là, les Bebe Neuwirth et Ann Reinking du sus-dit Broadway-show, n'ont pas que la voix. Elles ont les tripes, le swing, le knack et le gnack, le "IT", elles jouent, elles, elles dansent, ouais ! Et quel abattage, ouais !







"All that jazz", titre phare de ce musical, interprété par ici par BEBE NEUWIRTH




ET LA PAR ANN REINKING



Ce CD propose uniquement les parties chantées, avec les textes, et ça c'est bien ! Surtout ne vous privez pas d'une écoute attentive avec le texte des morceaux, afin d'être bien immergés et IN THE MOOD, car ici l'intrigue et l'action et l'interaction entre les personnages est fort importante et permet d'apprécier pleinement cette oeuvre. Comme quand vous découvrez un opéra en prenant vraiment le temps, cela le mérite amplement. Maintenant je regrette de n'avoir pas à ma disposition une version filmée !!! Je me console en regardant quelques "clips" sur internet, comme ceux publiés ici. L'action, donc : "Chicago" se situe pendant la prohibition, c'est l'adaptation d'une pièce de 1926, s'inspirant de faits réels, à savoir les procès, en 1924, de deux "meurtreresses" (murderesses) : Beulah Annan et Belva Gaertner (dans le musical, Roxie Hart et Velma Kelly) ==> Voir wikipedia anglophone et wikipedia francophone donne pour synopsys : "À Chicago, dans les années 1920, les meurtrières Roxie Hart (qui a tué son amant) et Velma Kelly (qui a tué son mari et sa sœur) sont prêtes à tout pour devenir célèbres", ce qui résume bien la situation...

Un peu Brecht/Weill, un peu slapstick, fully energetic, énorme et subtil, sensuel et débridé !!! Des voix, des tempéraments, une intensité jamais atteinte dans des productions françaises qui s'affublent abusivement du nom du genre "comédie musicale"... J'ai un faible pour la voix enjôleuse, fervente, humoristique, profonde, swing, irrésistible, de James Naughton dans le rôle de Billy Flynn, l'avocat de ces dames.

All I Care About by James Naughton And The Girls on Grooveshark

Razzle Dazzle by James Naughton & The Company on Grooveshark

Cole Porter : Kiss me Kate. En DVD, cette fois : une petite merveille de comédie musicale commise par l'excellent Cole Porter = "Kiss me Kate", un de ses plus grands succès. Adaptation de "La mégère apprivoisé" de Shakespeare, et modèle du genre "pièce dans la pièce". Impressionnée par le sacré damned "savoir faire" made in Broadway, et une fois encore, le mot "abattage" me vient à l'esprit quand je pense, entre autres, à l'interprétation, et tout particulièrement à Kate / Rachel York. Une furie, comme il convient à la Kate de la comédie shakespearienne, un de ces tempéraments, un talent, et en plus on peut la voir, contrairement au titre commenté précédemment. Voyez plutôt (qq problèmes de synchronisation dans ce clip...) :



La musique de Cole Porter à elle seule mériterait que l'on découvre cette oeuvre et la réalisation filmée proposée ici est incontestablement une grande réussite et vous TRANSPORTE ! Tout est too much, si l'on veut, et j'aime ça, du genre où en redemande ! Les scènes s'enchaînent à un rythme infernal, les interprètes sont brillants, "witty", pleins d'esprit. Le "Too darn hot" (un standard repris notamment depuis par beaucoup de jazz men et women dont Ella Fitzgerald dans son fabuleux "Ella in Berlin") du début du deuxième acte est comme le veut son titre : HOT...



Prolongez donc l'esprit de fêtes avec ces deux superbes machines broadwaysiennes ! Découvrez et, je vous en supplie, aimez et embrassez cette Kate !