Catalogue BDF

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vendredi 31 décembre 2010

Aux choux l'an vieux

Il me semble très approprié de proposer, aujourd'hui 31 décembre, une contribution musicale pour un passage "grastriquement" aisé à l'an 2012. Faîtes comme ces musiciens sérieusement barrés et excellement sérieux "Das erste Wiener Gemüseorchester" ou "Vienna Vegetable Orchestra", c.a.d. "L'ORCHESTRE VEGETAL DE VIENNE".

Donc, pour animer votre soirée de réveillon, achetez une quantité suffisante, et même excessive, de légumes de saison. Ensuite, vous allez suivre les indications filmées proposées dans les deux vidéos, ci-dessous, et créer de magnifiques instruments de musique. VRAI de VRAI !!! Regardez plutôt :





Je trouve aussi beaucoup de charme et d'intérêt à la présentation de cet enthousiaste monsieur japonais (en japonais sous-titré en anglais).



Répétez autant qu'il faut pour être prêts, cette nuit, pour votre première prestation.





Comme Naruto (je connais pas son petit nom, alors j'invente), faîtes vos gammes avec une trompette concombre (embouchure carotte, pavillon poivron), sur "March of bee" :



Découvrez toutes les vidéos de Naruto San ICI.

Hey c'est du sérieux, le VVO enregistre même de vrais disques !!! Le premier, "Gemise" en 1999 (DISPONIBLE à la BDF), puis "Automate" en 2003 et "Onionoise" en 2010. Voici un petit reportage sur l'enregistrement d' "Onionoise".



Ce qui est merveilleux, c'est que vous aurez dès lors tout ce qu'il faut sous la main pour préparer un méga-bouillon de légumes pour réparer les éventuels excès stéato-caloriques supposés être de mise en cette période de l'année. Bon mais n'allez pas trop vite tout de même. Attendez la fin du concert viennois du Nouvel An pour accompagner le Wiener Orchester dans la "Marche de Radetzky" ! Moment de choix présent d'ailleurs dans le premier album du VVO.



Le VVO en quelques mots, extraits sur le site "http://www.infos-italie.com/" :

"Chaque matin, les musiciens du Vegetable Orchestra se rendent au marché pour acheter ce qui deviendra leur instrument pour le concert du soir : les légumes… La préparation est fondamentale et la matinée commence toujours par un tour sur les marchés locaux à la recherche de poivrons, radis, persil, carottes… il est important que les matières premières soient fraîches. L’après-midi est consacrée à la confection des instruments de musique : il faut vider, couper et assembler les légumes pour créer les instruments nécessaires au concert.

Et après le show, les instruments eux-mêmes sont cuisinés, assaisonnés avec épices et aromates sous forme de soupe pour satisfaire le palais des spectateurs.

A côté de leurs compositions originales qui constituent la plus grande partie de leur répertoire, le Vegetable Orchestra rend hommage aux groupes historiques de l’électronique avec des morceaux de Radioactivitat des Kraftwerk, et à des compositeurs du vingtième siècle comme Cage et Xenakis sans oublier la tradition occidentale avec une interprétation particulière de la Marche de Radetzky.

Leur aventure a commencé par jeu et ils ne se souviennent même plus quand et comment leur est venue cette folle idée… Leur premier instrument fut une tomate en 1997.
La tomate fait encore partie des instruments et c’est aussi le plus facile à confectionner.

Quant à la carotte elle requiert pas moins de 30 minutes de préparation pour se transformer en flûte. Une courge fera office de guitare ou de batterie, des aubergines qui se prennent pour des maracas… difficile à imaginer et pourtant !

[...]

Et si les légumes ne suffisent pas, pour ajouter quelques notes, ils se contentent également des cuillères et des couverts…"

Le VVO : site internet, MySpace, FaceBook, et plein de trucs sur youtube, entre autres...

AINSI S'ACHEVE 2010, avec la renaissance de ce petit espace d'expression, humble, affectueux et enthousiaste... BONNE ANNÉE à tous, que le grand Manitou nous envoie des pelletées de découvertes et de délices sonores, visuels, virtuels, gastrophiles, éthylistes et élitistes (parfaitement) en même temps que terriens, extra-terriens... Et c'est ainsi que 2011 sera grand !

Truely yours.

CATH from sleepy Quimper.

mardi 28 décembre 2010

La toune du jour : Chico ci Chico là

CHICO BUARQUE : "A banda"

Dans la série un autre monde était possible (Brazil...), imaginez une émission de télé où le compositeur et une interprète proposent la même chanson au public l’un à la suite de l’autre avec un égal succès…En pleine dictature (1964 1985), prendre une marche militaire et en faire cela chapeau…de la résistance très classe.

Une merveille d’archive…

Voici donc un extrait d’une émission de télé POPULAIRE de 66, tout le monde s’amuse (ils devaient en avoir besoin), c’est simple et très efficace.

On n’entend quasiment pas la guitare, la mélodie fait adhérer tout le public (j’adore les plan sur les filles en tailleur super classe) .

Et ensuite la chanteuse Nara Léao reprend sa version accompagnée d’une fanfare…en vrai (C’est quand même le sujet)…

Sur trois ou quatre plans on voit distinctement des flics en uniforme qui sont pas là que pour faire joli…Ambiance



La version studio permet de mieux apprécier le morceau (A banda).



Tiens tiens, une mignonne version avec Chico tout jeunot et la belle Léa Massari...



La traduction de l’original en 66, quelle qualité de texte …

Le lien vers la page du type qui a fait le job de traduire les subtiles chansons de Chico :

Très intéressant …

TEXTE BRÉSILIEN

A Banda

Estava à toa na vida
O meu amor me chamou
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor

A minha gente sofrida
Despediu-se da dor
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor

O homem sério que contava dinheiro parou
O faroleiro que contava vantagem parou
A namorada que contava as estrelas parou
Pra ver, ouvir e dar passagem
A moça triste que vivia calada sorriu
A rosa triste que vivia fechada se abriu
E a meninada toda se assanhou
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor

O velho fraco se esqueceu do cansaço e pensou
Que ainda era moço pra sair no terraço e dançou
A moça feia debruçou na janela
Pensando que a banda tocava pra ela
A marcha alegre se espalhou na avenida e insistiu
A lua cheia que vivia escondida surgiu
Minha cidade toda se enfeitou
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor

Mas para meu desencanto
O que era doce acabou
Tudo tomou seu lugar
Depois que a banda passou

E cada qual no seu canto
Em cada canto uma dor
Depois da banda passar
Cantando coisas de amor

TRADUCTION EN FRANCAIS

La bande

J'étais désoeuvré dans la vie
Mon amour m'appela
Pour voir la bande passer
Chantant des choses d'amour

Les miens, dans la souffrance
Dirent adieu à la douleur
Pour voir passer la bande
Chantant des choses d'amour

L'homme sérieux qui comptait l'argent s'arrêta
Le frimeur qui se vantait s'arrêta
L'amoureuse qui comptait les étoiles s'arrêta
Pour voir, entendre et céder le passage
La jeune fille triste qui vivait tue sourrit
La rose triste qui vivait enfermée s'ouvrit
Et toute la marmaille s'agita
Pour voir passer la bande
Chantant des choses d'amour

Le vieux affaibli oublia sa fatigue et pensa
Qu'il était encore jeune pour sortir en terrasse et dansa
Le jeune fille laide se pencha par la fenêtre
Pensant que la bande jouait pour elle
La marche joyeuse se répandit dans l'avenue et persista
La pleine lune qui vivait cachée surgit
Ma ville entière s'enguirlanda
Pour voir passer la bande
Chantant des choses d'amour

Mais pour mon désenchantement
Ce qui était doux se termina
Tout reprit sa place
Après que la bande fut passée

Et chacun dans son coin
En chaque coin une douleur
Après que la bande fut passée
Chantant des choses d'amour

OOOOHHHH !!! version en allemand (Zwei Apfelsinnen im Haar) par France Gall !!!



Et pour finir une adaptation du texte en français pour Dalida injustement mise à l’index bien souvent :

C’est pas mal mais plus de lien avec le contexte politique d’origine bien évidemment il fallait rester léger et positif…

LA BANDA
(C. Buarque de Hollanda / D. Faure 1967)
Dalida (France)


Je n'faisais rien de ma vie
Quand mon amour m'appela
Lorsque la banda passa
J'entends des chansons d'amour

Je voulais lui dire non
Pourtant je lui ai dit oui
Lorsque la banda passa
J'entends des chansons d'amour

L'homme sérieux qui comptait son argent s'est arrêté
Le ventard qui ne pensait qu'à bluffer s'est arrêté
Des amoureux qui comptaient des étoiles par là
Se sont écartés quand passa la banda
La fille triste oublia son chagrin et puis sourit
La rose triste qui vivait fermée bientôt s'ouvrit
Et les enfants ont couru comme toujours
Lorsque la banda passa
J'entends des chansons d'amour

Je n'faisais rien de ma vie
Quand mon amour m'appela
Lorsque la banda passa
J'entends des chansons d'amour
La banda a joué pour moi
La banda a joué pour toi
La banda a joué toujours
Toujours des chansons d'amour

L'homme âgé a oublié qu'il était très fatigué
Il s'est senti des ailes et bientôt s'est mis à danser
La fille vilaine est soudain devenue belle
En pensant que la banda jouait pour elle

La marche gaie dans Coppacabana s'éparpilla
La pleine lune qui vivait bien cachée se montra
La ville entière dansait sur son carrefour
Lorsque la banda passa
J'entends des chansons d'amour

Pour mon désenchantement
Bientôt se fut terminé
Tout redevint comme avant
Lorsque l'été fut passé
La banda jouait pour moi
La banda jouait pour toi
la la la...

La banda s'en est allée
J'entends des chansons d'amour
La banda s'en est allée
J'entends des chansons d'amour
la la la...



lundi 27 décembre 2010

In the mood for work

GINGLE BELLS TCHAÏÏ TCHAÏÏ



Ciel indécis, froid-vent-humidité-ennui ??? Une belle semaine commence. Non, je ne suis pas ravie d'être de retour dans le far-west. Oui, je suis contente de retrouver mon beau bureau tout neuf, mes jouets et mes peluches (pas d'appareil photo numérique pour les montrer mais ça viendra, dans quelques jours, mon Noël post-daté...), le gratin du dessus du panier des collègues, un gros carton plein de CD tout neufs...

Pour mon Noël j'ai eu ça



en provenance directe du Japon (chanceuse que je suis, j'ai échappé à la version "humping dog"), et aussi une éponge en forme de mouton et une pochette de mouchoirs avec tout plein de japanese girls dessus l'emballage... Et mon plus grand bonheur a été d'offrir les deux livres de Florent Chavouet ("Tokyo Sanpo : promenades à Tokyo" et "Manabé Shima"), recommandés par la copine voyageuse qui m'offrit les trésors sus-nommés... J'adore ces deux livres pour plein de raisons. La folie de détails, l'appétit de l'auteur pour son sujet, l'éclat des couleurs, la technique au crayon de couleur, l'abondance !!! l'épaisseur !!! à lire absolument ! Quand je pense que ma bibliothèque ne l'a pas !!! Réparation immédiate requise !

vendredi 24 décembre 2010

Un peu de repos pour récupérer de mes vacances

Deux semaines de vacances à Paris se sont achevées hier. Sans internet, sans appareil numérique (ah si, un i-pod), sans TV. Une sorte de retraite pour vivre un concentré de vie parisienne "à ma sauce idéale" : 90 % d'amitié, des kilomètres de marche, des itinéraires obsessionnels (mes rituels sont tenaces), encore des découvertes en marchant (cette fois-ci ma crèche était sise entre Etoile et Ternes, zone non encore défrichée pendant les 20 et quelques années de vie à Paris, hélas enfuies), quelques expositions (Felix Nussbaum au Musée d'art et d'histoire du judaïsme, André Kértesz au Jeu de Paume, L'art brut au Japon aujourd'hui à la Halle Saint-Pierre, Russie romantique à l'époque de Gogol et Pouchkine). J'ai énormément apprécié les trois premières, mais ai regretté les 7 € dépensés pour l'expo temporaire du musée de la vie romantique. En plus on ne pouvait EXCEPTIONNELLEMENT pas visiter les collections permanentes, ce qui était pourtant le but de ma venue rue Chaptal. Et la pluie verglaçante commençait à nous narguer...

Et maintenant, la Noëlle en pays de Loire,











"sas de décompression" avant le retour dans le Far-West, dimanche.

Ma B.O. en écrivant ce billet : "Noëls provençaux et niçois", par l'ensemble "Corou de Berra", et quelques autres Noëlleries, eh oui, c'est mon côté tradi... UN BEAU NOËL A TOUS...

jeudi 9 décembre 2010

It's how Americans perceive how French people perceive how Americans perceive them

Je cherche un prétexte pour ne pas reprendre mon rapport statistique pour la DRAC... Un article de blog !

"Les jeunes de Paris", ou une joyeuse parodie des séries françaises, ça se passait sur le "Saturday night live", je ne sais quand en 2010. Cette vidéo a déjà un peu voyagé mais elle m'amuse toujours. J'adore l'idée de la danse déjantée sur "Ta douleur", cette façon de gigoter (mais quel rapport avec le gigot) comme s'ils parodiaient de la danse contemporaine. Ca rappelle aussi la façon de danser des petites gisquettes dans la série "The persuaders", les fameux "Amicalement vôtre"...







J'écoute, en travaillant, un beau disque de musique romantique russe : "Orchestral works" de Mikhail Glinka, chez Fuga libera. Enchanteur !



La Russie est souvent à l'ordre du jour pour moi en ce moment. Un mot d'abord sur le travail remarquable de médiathèque de Dôle, à l'occasion d'une saison russe, magnifique travail ! ( il y a aussi un netvibes spécial saison russe).

Je viens de terminer "Vie et destin", de Vassili Grossman, et j'essaie désespérément de rencontrer des gens de mon entourage qui l'auraient lu, pour pouvoir en parler. Néant. Bon autant dire que c'est le genre de voyage dont on revient différent de qui on était au début... Comme écrivait je ne sais plus qui : le genre d'oeuvre qui aide à se débarrasser de certains automatismes de pensée. Et en effet, Grossman réussit à décrire le mal en action, en plus de mille pages, avec cette hauteur, cette vision qui vous grandit. Sans concession, personne n'est tout blanc ou tout noir, et les personnages principaux comme les secondaires ont cette proximité étonnante, comme des frères et des soeurs, même les ordures. Stalingrad la ville et ses habitants, la bataille de Stalingrad et ses acteurs, soviétiques et allemands, sont le coeur du roman. A lire Grossman on prend la mesure de ce que signifie le courage, et aussi l'inéluctabilité du "devenir-lâche".

J'ai sorti des rayons de la bibliothèque "Carnets de guerre" (Grossman a été correspondant de guerre de 1941 à 1945, il était effectivement aux premières loges) et "Le livre noir", co-écrit avec Ilya Ehrenbourg : relation "sur l'extermination scélérate des Juifs par les envahisseurs fascistes allemands dans les régions provisoirement occupées de l'URSS et dans les camps d'extermination en Pologne pendant la guerre de 1941-1945", document commandité par Joseph Staline mais dont l'édition soviétique ne verra jamais le jour.

J'ai entendu, pendant que je lisais "Vie et destin", une émission consacrée à "Voyage au pays des Ze-Ka", de Julius Margolin. Télérama l'a également évoqué récemment. Je viens de commencer ce livre, une grande oeuvre littéraire et un témoignage aussi importants que ceux de Soljenitsyne et Chalamov. L'histoire d'un homme qui, résidant en Palestine, se trouve à Lodz au moment où les Allemands envahissent la Pologne. Fuyant avec quelques acolytes, vers l'URSS, il échappe aux Nazis et à une mort presque certaine, pour se retrouver incarcéré, à son arrivée en terre soviétique. Cinq ans de Goulag avant d'être libéré en 1945. Je n'ai lu qu'une quarantaine de pages mais le ton est donné !

Allez, retour aux statistiques. Et après demain vacances.

lundi 6 décembre 2010

Magie Magie ! c'est encore mieux à deux !

Après le froid, retour du temps breton... Alors en attendant, pourquoi pas le Brésil ? Depuis quelques semaines je me délecte de cette vidéo, que me fit découvrir un collègue amateur de beaux sons et de bossa : un duo irrésistible entre Toquinho et Gilberto Gil. Quel charme ! Et ce jeu de guitare qu'on comprend pas comment on peut faire pour jouer comme ça (Toquinho) ??? Et la façon magique qu'ils ont d'harmoniser leurs voix, et ces échanges de regards tendres !!! Sans aucun doute une de mes vidéos préférées au monde !!!



Enjoy ! Moi, ça me fait du bien de me la remettre là maintenant, après une journée de formation, intéressante mais intense (désherbage... même si je ne suis pas concernée directement).

vendredi 3 décembre 2010

Début du début, fin de la fin

Fin des terres, la suite... Après un an de silence, j'ai envie de me relancer dans la blogosphère. Sortir de l'hibernation au moment où il neige sur Quimper, pas mal, ça me plaît.



Bon là c'est pas Quimper mais Landivisiau, où la neige tient vraiment sérieusement, et ce qu'on voit là c'est pas une soucoupe volante en panne de carburant mais l'ancienne piscine, visible de la bibliothèque...


Un ami me disait il y a quelques mois que la traduction du breton au français (traduttore tradittore...) trahissait la véritable signification de "Penn ar Bed". Considérant que "Penn" est la tête, et "Bed" le monde, il me disait que "Début" ou "Tête du monde" était plus juste que "Finistère" ! Aussi, pour garder mémoire et laisser accès aux articles créés en 2008 et 2009 tout en bloguant non plus en tant que BDP mais en tant que Catherine, bibliothécaire, j'ai décidé de renommer le blog "Debutdumonde" !


14:00, il faut que je file en réunion !!!



P.S. : vague de froid... rappel de déboires passés