Catalogue BDF

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vendredi 17 octobre 2008

LENNYZ QUIZZ

Où nous retrouvons Leonard Bernstein, au piano, devant un public d'enfants, proposant un quizz musical. Le "clippeur" s'est amusé à accompagner le discours de modulations au synthé, au gré du flot verbal du grand Lenny. C'est énervant à la longue, et on a envie de revoir le même film sans l'exercice de style... Mais en même temps ça permet de réaliser à quel point certaines langues et certains individus swinguent plus que d'autres, n'est-il pas ?

jeudi 16 octobre 2008

Quelques oiseaux en feu, entre autres


Pas d'expérience mystique et pas de troubles respiratoires cette fois-ci, mais quelques agréables disques à présenter...

"Birds on fire, jewish music for viols" : découverte d'une lignée juive de la musique traditionnelle anglaise, ici à la cour des Tudor et des Stuarts. La brochure, avec texte traduit en français, donne des explications très intéressantes sur le contexte culturel et l'histoire musicale de ces oeuvres. Et c'est très beau. On y entend aussi des compositions contemporaines de Orlando Gough.

Présentation sur le site Harmonia Mundi : "Le programme proposé par l’ensemble de violes Fretwork illustre l’atmosphère réellement cosmopolite qui nourrissait la création musicale à la cour des Tudor et des Stuart, où l’on n’hésitait pas à puiser à la source de la musique franco-flamande ou italienne. Alors que les Juifs étaient bannis du royaume depuis 1290, les familles italiennes juives Bassano et Lupo devinrent ainsi de véritables dynasties de compositeurs, dominant la musique de cour pendant plus d’un siècle, entre 1550 et 1650. Composition du Britannique Orlando Gough, Birds on Fire offre à ce programme un écho contemporain inspiré de la musique klezmer."


De Henry Purcell "Cease, anxious World" par l'Ensemble La Rêveuse. Y sont interprétés des chants (dont certains déjà interprétés "jadis" par Alfred Deller, et ici par une soprano : Julie Hassler), et de la musique de chambre. C'est pas la révolution, mais ça berce bien et j'ai regretté de l'avoir écouté par grand beau temps. Il me semblait que qu'une froide journée de novembre devant un feu de cheminée eut mieux convenu... Voir chronique sur le site "Muse Baroque".




De Purcell toujours, "Fantasias for the Viols" par Hespèrion XX, Jordi Savall dessus de viole, Wieland Kuijken basse de viole. Même réflexion météo que pour le précédent, et pour celui-ci, je dis hautement recommandable ! Lire les chroniques complètes sur le site Classicalacarte...


Découvrez Jordi Savall!

jeudi 9 octobre 2008

Chaviré par le basse profond

Quelques notes d'écoute, à défaut de "gros articles" (sinon le rythme de publication de ce blog risque de faire du 1 article par 15 jours...).

Hier au soir, j'écoutai :

Cesare Siepi : "Liederabend", Label Orfeo. C'est un récital donné par le grand basse lyrique (basse noble, dit-on) au Festival de Salzbourg le 27 juillet 1956. Au premier morceau ("Bois épais" extrait du "Amadis" de Lully) je fus saisie au sternum par les vibrations émises par ce monsieur, ce qui me fit me demander quel effet cela pouvait bien faire de l'écouter en live !!! Ce répertoire français en guise de hors-d'oeuvre m'a d'abord surprise pour un chanteur que j'avais entendu dans "Don Giovanni" ("The best Don Giovanni ever ?", voir vidéo plus bas) et "Rigoletto", et cela prépare bien à ce qui suit, l'intensité monte avec Schuman puis Brahms. Je suis tarazimboumée par un aria de Mozart (Per questa bella mano) et plus que convaincue par les enchantantes poésies de P. Morand musiquées par Maurice Ravel "Don Quichotte à Dulcinée". Les récitals de basse ne sont pas tant monnaie courante, et celui ci vaut vraiment le détour. J'ai apprécié également la perception de l'ambiance festival, oui, tout ça, l'air chaud, des vibrations intenses, l'écoute du public, le public, l'été, la plaisante villégiature...





Autre enregistrement dans le genre "historique" :

Michael Praetorius : "Dances from Terpsichore", L'Oiseau Lyre en 1985. Un compositeur allemand (1571-1621), également grand théoricien, et surtout connu pour ses oeuvres de musique sacrée. Ici Philip Pickett, à la tête du New London Consort, en 1985, nous offre une interprétation éclatante, nette, enthousiasmante, de musiques de danse typiques de la Renaissance. Cet enregistrement a fait date, comme on dit, et a été loué à sa sortie. On lit dans l'éditon on-line du "New Grove Dictionary of music and musicians" : "leur puissant sens de la communication, leur chant soliste extrêmement accompli et leur astucieuse caractérisation... majestueuse version". Moi, je peux vous dire que, n'était que j'étais assise à prendre mon petit déjeuner et qu'il était 6 h du matin, j'eusse volontiers effectué quelques pas de danse tellement cela m'emportait !



C'est tout pour aujourd'hui ( et c'est mieux que rien) !

Catherine B.

vendredi 3 octobre 2008

Il attrapit la p'tite sémie : c'est un risque qui peut arriver...


... ou phonétiquement (pour être translittératoirement correcte) : "c'é hun risk qui peut arriveuh".

A la BDP, il y eut un avant et un après "Josè et Renè", pour tous ceux qui "écoutirent" ces trois galettes :

On n'est pas des chiens ! [Et pourtant ...] 1, 2 et 3

Lors de sa première écoute , sur la route qui nous menait de Gouesnou à Quimper, le collègue Rodrigue en faillit perdre la maîtrise du fourgon !!!

Bon alors quoi qu'est-ce ? Ca se passait sur Radio Mayenne, en 1985, un certain Ramon Perez posait son micro chez José le patron paysan et son commis René. Et c'était parti pour plusieurs années de "raconteries". La première édition en cassettes audio fit un malheur en Pays-de-Loire à l'époque. J'ai envie de dire ici que la première fois que je vis "Les Deschiens", je pensai : "c'est pas possible, ils ont tout piqué à José et René". Souvenez-vous des duos Morel-Lochet avec ces intonations bien particulières, notamment cette façon qu'a François Morel de commencer certaines phrases par des "Oui.... c'est ça...." traînants... exactement comme le gars José. J'étais fascinée par la similitude... troublant !

Des raisons d'écouter ces documents ethno-ruro-comics

Rire.... mais rire !!! Mais aussi, pour peu que l'on soit sensible à des parlers patois (ici tendance gallo mayenno-ile/et/Vilainais ?) d'une poésie, d'une invention qui vous oxygènent la tête...

Extraits :

"Il attrapit la p'tite sémie : c'est un risque qui peut arriver !"

"Vaut mieux d'êt' un peu en retard que d'êt' mort pour la vie"

"C'était un gars valab', très 'argneux au boulot, rendement impeccab' "

"Il avait le destin comme ça qui était tracé dans li (lui) et ça lui arrivit"

"L'onguée c'est quand l'freu nous prend. Les deilles durcissent, on a les dès gueroueh (pas facile à phonétiser...)"

"A n'veut pas d'poupon. A l't'eu anti-les-poupons. Alors ils la stérilisirent... Et pis ça dégénérit et elle attrapit une congestion sous les bras"

"J'seu sorti premier de l'école passk'y avait le feu"

Je ne sais s'il existe encore beaucoup de locuteurs aujourd'hui, qui parlent ainsi dans cette région du monde !!!

Je viens d'apprendre aujourd'hui qu'il s'agissait de comédiens, et non de vrais agriculteurs, comme l'explique cette page. Déception et pas déception. Si ce sont des comédiens, cela n'en est que plus génial !!! En plus ils sont dans MySpace !!!