A Fonti, dilettante et rationnel
Cet article est une (tentative de) traduction du catalan d'un billet publié le 29 juillet 2011 sur le blog AMPLI. Il s'agit du blog de nos collègues discothécaires de Barcelone, qui après 3 ans et demi d'existence fait référence parmi les blogs de recommandation musicale : une véritable encyclopédie vivante en devenir !!! L'auteur de cet article : Julian Figueres (aka Director Wilkins).
Il s’appelle Tim Minchin, il chante avec une voix puissante et il touche le piano avec une fluidité hallucinante. Ceci, en soi, ne le distingue pas d'autres musiciens. Si nous le recommandons -et ceci est un travail «discothéconomique» de premier ordre- c’est parce que :
1) Il n'est pas du tout connu (pour les "très connus" pas besoin de professionnels de l'information, n’est-ce-pas ?)
2) Son originalité, indiscutable (ajout de la traductrice), unique
3) Son discours, son ton, l'objet des textes semblent démentir l’idée classique que toutes les chansons sont des variations autour de 4 sujets universels (amour, manque d'affection, mort, etc.)
Le mieux, c’est qu'il vous explique, avant de chanter et de s'asseoir au piano, sa vision propre, comme ci-dessous en récitant le poème rythmé intitulé "Storm". Après avoir entendu sa confession sur des thèmes-clé de notre époque (et comme les gens préfèrent la nature aux artifices, c'est dans un style "propos de fin de repas"), nous nous sentons moins seuls. Vas-y, Tim :
Donc, permettons que ce soit lui qui se présente lui-même avec ses interprétations, où l'intelligence, l'humour et la musique se donnent la main, et on en a peu vu des comme ça, et depuis longtemps ! Ici, il réussit sa démostration à propos d'un questionnement primordial en art (pourquoi les gens attribuent-ils plus de profondeur à la tristesse que la joie ? Ne serait-ce pas plutôt le contraire ?) tout en offrant de la musique et en incitant à penser. Que demander de plus ? Ah, oui, l'insertion d'une mini-parodie sur Eddie Vedder. Dark Side !
Tim est né en 1975 en Angleterre. A 35 ans il a déjà enregistré six CD, trois DVD's et avec sa tournée actuelle il se produit dans le monde entier avec son orchestre. Un talent en éruption ! Poursuivons avec du visuel : c’est la meilleure des présentations. Sa sincérité est totale. Un optimiste rationnel à l’œuvre ! Ici il nous explique qu’il ne sera jamais une star du rock, comme il l’avait rêvé, mais un nerd, un « rock and roll nerd ».
Tim continue ce numéro où « Tim montre Tim à Tim », suivant la devise de Stendhal "Montrez ! ne déclarez pas!". Ainsi va-t-il, Tim, attaquant un de ses sujets préférés : l'irrationalité qui veut s'imposer à l'espace collectif, les croyances individuelles et leur faiblesse éthique, qui prétendent s'ériger en régulatrices de l'ordre commun. "The good book" !
Il continue son show, moitié acteur, moitié auteur-compositeur-interprète, y mêlant aussi le cabaret, tout en exploitant les possibilités que la communication avec le public peut entraîner. Tim essaye ici d'expliquer qu’il est un être humain, il se fait petit, de plus en plus petit jusqu'à arriver au niveau du cerveau :
Et maintenant le test : allumons la radio et prenons n'importe quelle station au hasard et écoutons ce que disent les nouvelles. Après, on se sert un gin tonic et retour à Tim Minchin. On peut assister à son show entier grâce à Internet. Nous en sortirons dans le même état que son public à la sortie du théâtre : allègres, meilleurs, remués. Nous avons besoin de plus de Tims Minchins. Non, non, tout n’est pas dit ! Tout est inédit !
N.d.T. : je n'ai pas trouvé de vidéos sous-titrées en français...
1 commentaire:
Merciiiiiiiii :-))
Josep Lluís
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