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lundi 26 janvier 2009

GÉNÉREUX COMME DES FOUS

Ecouter, mais écouter vraiment, ça prend du temps ! Si en plus on a le bonheur d‘être foudroyé, extasié, enthousiasmé, on peut avoir envie d‘écouter plusieurs fois ! ! ! Et de voir plusieurs fois le même DVD ! Tel fut mon sort joyeux, ce dernier week-end. Un mot ou deux à propos des responsables de ce «ravissement».

QOBUZ en parle : ""Après la réussite de son passionnant documentaire consacré à Jacqueline Du Pré, Christopher Nupen s’impose une fois de plus comme le maître du film musical."

«Itzhak Perlman, virtuoso violonist», DVD inhabituellement long mêlant différents types de documents : captations de concerts, entretiens, «in memoriam » consacrés à Jacqueline du Pré. Il s‘agit en fait d‘un triptyque organisé ainsi : documentaire sur Itzhak Perlman réalisé pour la BBC dans les années 1970, récital Bach en solo filmé à Londres, puis un peu plus de 40 minutes d‘un montage de films réalisés par Christopher Nupen pour la BBC, consacrés à la musique, dont plusieurs furent sur des artistes de la génération à laquelle appartient Perlman (Daniel Barenboïm, Vladimir Ashkhenazy, Jacqueline du Pré, Pinchas Zuckerman) . Ces extraits sont à la fois terriblement frustrants (on a envie de voir tous ces documentaires dans leur intégralité !) et totalement réjouissants, car ces quelques miettes d’un menu copieux nous font passer des moments enchanteurs, moments d’exception avec des artistes exceptionnels d’une époque exceptionnelle. Je vais essayer de me renseigner sur la disponibilité en DVD de tous ces documentaires (Allegro Films).

I. Perlman, Pinchas Zukerman : Etude / Caprice de Wieniawski


Répétitions avant "La truite" (I.P. avec Z. Metha, D. Barenboim, J. du Pré)


Itzhak plays klezmer !!!


Je reviens à ce lui qui donne son titre à ce DVD, le follement généreux, bouillonnant, ensorcelant, sensuel et gourmand violoniste Itzhak Perlman. La balade musicale proposée vaut vraiment le détour. Il s’agit ici des jeunes années de l’artiste, sur une période de trois ans. Il est filmé en famille à New-York, en tournée en Europe, ou donnant des master classes à la Aspen school of music dans le Colorado (moments d’une grande drôlerie, et comment ne pas envier les étudiants qui eurent la chance d’être «coachés » par le maestro Perlman !).

Voir I. Perlman, seul ou avec d’autres interprètes, apporte vraiment un plus à l’écoute et à l’appréciation de la musique ! J’ai personnellement quelquefois du mal à regarder les physionomies des musiciens à l’oeuvre. Cela me déconcentre ou peut m’être désagréable. Et je dois dire que dans le cas présent, à condition, s’il vous plaît, d’utiliser un bon système de son (!!!), on est vraiment à la fête! Je pense que le personnage induit cela, il «embarque» physiquement, dans son interprétation, qui l’écoute et qui le regarde ! Prodigieux ! Et que dire de la jubilation partagée avec ses petits camarades de classe !

Je vais dès aujourd’hui me renseigner sur la disponibilité en DVD du merveilleux et historique enregistrement du quintette «La truite » avec I. Perlman, J. du Pré, D. Barenboim, Zubin Mehta et P. Zuckerman. Tous ces documentaires sont réalisés et présenté par Christopher Nupen, responsable de cette unité de production de la BBC.

Brahms : «Piano quartets 1 à 3», par Renaud Capuçon, violon ; Gautier Capuçon, violoncelle ; GérardCaussé, alto ; Nicholas Angelich, piano . Johannes Brahms, un compositeur qui me pose depuis toujours quelques difficultés, surtout sa musique de chambre . Même en me rendant totalement disponible pour l’écoute, je m’y perds, j‘ai souvent du mal à suivre, à repérer les petites phrases. Or cette fois, me voilà «embarquée», et l’interprétation y est pour beaucoup, sans faire d’ombre à d’autres prestigieuses prestations (celle du quatuor Amadeus avec Murray Perahia au piano !). Et puis un mot s’est imposé à moi pendant l’écoute, et je l’ai utilisé également en titre car il convenait tellement bien pour M. Perlman : GÉNÉROSITÉ. Et là tout s’est ouvert. J’ai eu accès à tout ce que je ne repérais pas vraiment jusqu’à maintenant dans la musique de chambre de Brahms, où je me noyais au point de me décourager de l’écouter : amplitude, richesse, expressivité, entrelacements de thèmes, fortissimo, voilà les mots qui me venaient jusqu’à maintenant à l’esprit à l’évocation d’un quatuor de Brahms, et maintenant j’entends aussi subtilité, intimité, contrastes saisissants, rigueur, sobriété mélodique, mélancolie. 2 CD pour cette édition, plus de deux heures d’écoute : je les ai écouté deux fois, hmm, je me le garderais bien, celui-là !

Pour la pas-du-tout-petite histoire, le quatuor n°1 op. 25 fut interprété lors de sa création par Clara Schumann. Et c‘est la passion inavouée de Johannes Brahms pour Clara Schumann qui constitua le prétexte initial de la première partie très introspective, avec des moments sombres et tragiques, du Quatuor n° 3 op. 60. Je cite le texte d’Adélaïde de Place, dans la brochure : «Brahms aurait d’ailleurs confié à un ami qu’il songeait alors à se brûler la cervelle, ne trouvant aucune autre solution à ses maux. «Grandiose ! Mais ne vous affligez pas : d’autres climats et d’autres registres de sentiments sont au rendez vous pour nous surprendre et nous émouvoir, faîtes confiance au maître de Hambourg, il ne vous décevra jamais, surtout pas avec d’aussi zélés « serviteurs » que les jeunes Capuçons et leurs acolytes…

Ils racontent leur aventure... (en anglais et un peu en français)

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